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« La mort subite du sujet jeune, c'est un décès brutal, inattendu, survenant traditionnellement dans l'heure qui suit les premiers symptômes », explique-t-il. « Le plus souvent, ce mode de décès est en rapport avec un trouble du rythme ventriculaire. » Contrairement aux idées reçues, seuls « 10% des cas » ont lieu « pendant un effort sportif », les autres survenant au repos. De plus, « dans 2 tiers des cas, la mort subite a lieu à domicile » et touche deux fois plus les hommes.
Concernant les causes, « 25% sont liées à une atteinte du myocarde », héréditaire ou acquise comme les myocardites, et « 25% à des causes électriques », également souvent héréditaires. Mais chez les moins de 45 ans, la moitié des morts subites reste due à des causes ischémiques. Cette proportion tombe à 35% avant 35 ans, au profit des cardiomyopathies et troubles électriques.
En cas de prise en charge immédiate, le taux de survie est de 90% !
Si le nombre de morts subites du sportif reste stable malgré la prévention, « le nombre de patients qui bénéficient d'une réanimation efficace a augmenté de façon extrêmement significative », passant de 10% à plus de 60% de survie. La clé : « le massage cardiaque par le témoin et l'usage des défibrillateurs dans les lieux publics », qui permettent plus de 90% de survie en cas de prise en charge immédiate.
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Pourtant, en cas de décès, « moins de 3% des morts subites du sujet jeune pendant le sport bénéficient d'une autopsie » en France. Avec « le prélèvement sanguin sur deux tubes EDTA qui permettra de réaliser des analyses génétiques », elle est pourtant essentielle, tout comme « enclencher un dépistage familial chez les apparentés du premier degré ».
En seulement 8 minutes, ce nouvel épisode du podcast RARE à l’écoute permet de mieux cerner les contours de la mort subite du jeune, grâce à l'expertise du Pr Marijon. Une interview précieuse pour s'informer sur cette pathologie rare aux conséquences dramatiques.