Après le suicide d'un patient et des agressions sexuelles, Frédéric Valletoux dénonce une situation « inacceptable » au CHU de Toulouse

Article Article

Le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux, en déplacement mardi à l'hôpital Purpan, a dénoncé  les "dysfonctionnements" entre secteurs privé et public ayant conduit à une "grave crise" des services psychiatriques. Il a aussi annoncé l'ouverture d'une enquête de l'inspection générale des affaires sociales.

Après le suicide d'un patient et des agressions sexuelles, Frédéric Valletoux dénonce une situation « inacceptable » au CHU de Toulouse

"Ici, en santé mentale, il y a, par les dysfonctionnements entre les uns et les autres, par les dysfonctionnements entre les secteurs, des situations qui sont inacceptables", a estimé le ministre devant la presse, après une table ronde avec des représentants du secteur hospitalier.

Le CHU de Toulouse a en effet subi coup sur coup un incendie déclenché par un patient en psychiatrie fin janvier, puis une agression sexuelle ainsi qu'un suicide mi-février aux urgences psychiatriques.

Un patient s'est suicidé le matin du 14 février au sein des urgences du service de psychiatrie, ce qui a choqué l'équipe médicale, "profondément bouleversée" par ce décès d'un patient "hospitalisé depuis plusieurs jours aux urgences", selon un communiqué du CHU.

« On ne s'attendait à rien mais on est quand même déçus » 

L'établissement avait déjà fait état de "tensions" sur les structures d'aval. Comme solution de court terme, Frédéric Valletoux a évoqué mardi la réouverture de quinze lits, déjà mentionnée lors d'une réunion le 16 février au CHU du personnel avec la direction de l'hôpital et le directeur de l'ARS, Didier Jaffre.

Le ministre "est venu dire qu'il est venu, mais n'a rien annoncé de plus que le directeur de l'ARS", a déclaré à l'AFP Marie Moulinier, représentante CGT du personnel.

Cette infirmière qui réclamait, avant la venue de Frédéric Valletoux, de "gros, gros moyens" supplémentaires, juge qu'il n'a proposé que de "petites rustines".

"On ne s'attendait à rien mais on est quand même déçus." Tout au plus le ministre va-t-il "tirer les oreilles des cliniques privées", a-t-elle noté.

"Au-delà de la question des moyens, c'est surtout une question d'état d'esprit, de mentalité, qui ici doit changer. Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la prise en charge et de la sécurité des patients", a affirmé mardi Frédéric Valletoux.

Une mission de l'inspection générale des affaires sociales, a-t-il ajouté, "arrivera dès les prochains jours" au CHU de Toulouse pour "pointer la nature, la responsabilité des dysfonctionnements" et "aider les acteurs du territoire à trouver des moyens de mieux coopérer".

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/je-vais-casser-du-patient-jadore-ca-lhopital-psychiatrique-de-mont-de-marsan-des-actes-de

Il a aussi indiqué, sans plus de précision, qu'il serait "très ferme" avec les acteurs privés "sur les autorisations (...) sur les financements qui leur sont donnés".

Avec AFP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers