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Les quatre soignantes étaient jugées devant le tribunal correctionnel pour avoir administré aux bébés un sirop de phosphore sans le diluer, ce qui avait entraîné leur décès, le 25 avril 2017 dans le service de réanimation néonatale du CHRU de Nancy. Les prévenues affirment qu’elles ne savaient pas que le produit devait être dilué.
Les deux nourrissons prématurés ne pesaient chacun que 1,2 kg environ.
À l’audience, qui a débuté jeudi, les infirmières ont dénoncé la surcharge de travail, rapporte L’Est Républicain, qui cite jusqu’à « 300 heures supplémentaires », « des pauses déjeuner souvent reportées » ou des jours de repos annulés par manque d’effectifs.
Prescription incomplète ?
Pour leur défense, elles ont indiqué que la prescription des médecins était imprécise, dans le sens où la nécessité de diluer le sirop n’était pas indiquée.
Selon le parquet, cependant, les infirmières auraient dû suivre le protocole d’administration de ces médicaments, mis à leur disposition dans un classeur.
Dans cette affaire, le CHRU de Nancy et l’un des deux médecins prescripteurs avaient d’abord été mis en examen pour homicide involontaire, avant de bénéficier d’un non-lieu, en janvier dernier, devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Nancy.
Des peines de 12 à 18 mois de prison avec sursis, ainsi que six mois à un an d'interdiction d'exercer ont été requises à l'encontre des infirmières. Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 15 décembre.
Avec AFP
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