

N°1: DARK WATERS de Todd Haynes
Indubitablement le plus parano, donc symbolique de cette année 2020. Sortie à la veille du premier confinement, cette plongée en eaux troubles industrielles permet à Todd Haynes de montrer que l'on peut conférer à l'enquête-fleuve la plus aride le talent cinématographique le plus grand. Un sommet du cinéma... A retrouver ici.

N°2: PETIT PAYS de Eric Barbier
La puissance du livre de Gaël Faye a trouvé chez Eric Barbier le respect et la distance nécessaires pour y ajouter des images. Un grand choc émotionnel. Et quelques lignes pour en parler.

N°3: ANTOINETTE DANS LES CEVENNES de Caroline Vignal
Succès-surprise au box-office, ce film est un peu à l'image de 2020 : petit miracle, ode à la résilience et annonciateur, on l'espère, de l'installation durable des femmes dans le champ de la réalisation - elles n'ont jamais été aussi nombreuses, en proportion, qu'au cours de cette année...

N°4: BENNI de Nora Fingscheidt
A voir le coeur bien accroché, et pour garder confiance dans l'importance de notre système de protection sociale... La critique complète par là.

N°5: SWALLOW de Carlos Mirabella-Davis
Illustration très réussie et très maligne de ce qui se cache derrière le symptôme... en l'occurence ici le pica, compulsion à manger des substances solides non nutritives. La suite ici.

N°6: ADIEU LES CONS de Albert Dupontel
Dupontel, en grande forme, a pu sortir son film in extremis. Il faut voir ce film nihiliste avec les yeux et la rage d'aujourd'hui... tout en gardant l'amour. A lire aussi...

N°7: DRUNK de Thomas Vinterberg
Après Antoinette et Adieu les cons, encore un film symbole. Celui de la nécessité de conserver, malgré les dangers, le goût de la fête et, plus simplement, de la vie, envers et contre tout. Vinterberg aurait-il rencontré le même succès s'il avait sorti ce film une autre année ?

N°8: THE KING OF STATEN ISLAND de Judd Apatow
Place à la simplicité et à l'authenticité, chez un Judd Apatow apaisé que l'on prend plaisir à (re)découvrir. Une bouffée d'oxygène et une ode aux chemins de traverse, loin des parcours tout tracés. Retrouvez la critique ici.

N°9: ETE 85 de François Ozon
Malgré ses imperfections, le dernier Ozon se laisse déguster comme une madeleine de Proust trempée dans une liqueur amère. Et bravo d'avoir été l'un des premiers à "oser" sortir son film en période de disette cinématographique. Pour aller plus loin, par là !

N°10: INVISIBLE MAN de Leigh Whannell
Hollywood n'est pas mort et prouve avec ce blockbuster que les vieilles recettes n'ont pas à avoir peur du renouvellement. Un peu de courage, ou l'on va bientôt croire que seules les femmes sortiront leur épingle du jeu dans cette période ! N'est-ce pas, James Bond ?...