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Avec pour seul diplôme, une attestation de surveillant de baignade, cet homme s’est fait passer pour un médecin urgentiste. Il a exercé, ces deux dernières années dans les centres hospitaliers de Vitré, Decazeville, Brive-la-Gaillarde et Tulle, où il a fini par se faire démasquer en avril dernier.
Sa technique est parfaitement rôdée. A chaque fois que quelqu'un commençait à se douter de quelque chose, il se volatilisait. Originaire de Seine-Saint-Denis, cet individu n’en est pas à son coup d’essai, déjà condamné pour des faits similaires : usage de faux, usurpation d'identité et exercice illégal de la profession par le tribunal d'Auxerre en 2017. Il a pu continuer d’exercer en changeant une simple lettre de son nom de famille.
Le tribunal l’a condamné mardi à trois ans de prison ferme et un an avec sursis
Coup de maître ou de folie ? D'après les comptes-rendus psychiatriques, le prévenu ne souffre d'aucune pathologie. Il reconnaît la totalité des faits. Malgré tout, le tribunal lui impose une obligation de se soigner. Il a aussi interdiction d'exercer une profession médicale, paramédicale, d’un autre côté ça tombe bien, vu qu’il n’en a pas les diplômes. Il est aussi exclu de la fonction publique.
Mais avant ça, le tribunal l’a condamné mardi à trois ans de prison ferme et un an avec sursis. Il devra également reverser 25 525 euros, l'équivalent du salaire qu'il a perçu pendant un an, à l'hôpital de Tulle, et 2 000 euros de préjudice moral à la fois au Conseil national de l'ordre des médecins et au Conseil départemental de l'ordre des médecins de la Corrèze.
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