Dans un communiqué mis en ligne ce matin, l’intersyndicale nationale des internes (Isni) (mais aussi la FNSIP-BM) veut partager sa déception. « Les syndicats professionnels d’internes en médecine, en pharmacie et biologie médicale, n’ont pas été reçus, au contraire des autres syndicats professionnels au réunion avec Mme Notat pour réformer le système de santé. » Pour rappel, le Ségur de la santé est une vaste concertation lancée le 25 mai dernier par le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a pour objectif de revaloriser les salaires des personnels hospitaliers, de relancer l'investissement hospitalier, entre autres.
Les internes n'ont pas été invités comme les autres organisations professionnelles dans le premier cycle de négociation. Après la crise, nous ne pouvons pas être des figurants de la réforme !https://t.co/IhZzfjD1V3
— ISNI - InterSyndicale Nationale des Internes (@ISNItwit) June 4, 2020
Pourtant, le 26 mai dernier, l’Isni était tout fier d’annoncer sur sa page Facebook qu’elle transmettait « au ministre ses propositions concrètes pour les internes dans le cadre de l’ouverture du #segurdelasante. Suite cet après-midi avec le groupe sur les carrières. »
Il semble qu’entre la semaine dernière, et cette semaine, les relations entre l’Isni et les organisateurs du Ségur de la santé aient viré au vinaigre… L’Isni rappelle que les « internes sont mécontents de leur statut, non revalorisé depuis 10 années. Considérés comme des éléments indispensables au fonctionnement des services en période de crise sanitaire comme en temps normal, dès qu’il s’agit de parler de rémunération, les internes sont renvoyés à leur statut d’étudiant ». Et d’ajouter : « Toutes les organisations doivent être reçues par les membres du Comité de pilotage de la concertation, comme les autres professionnels médicaux. » Contacté par WUD, Justin Breysse, président de l'Isni, n'a pas donné suite.