Si les paramédicaux sont arrivés à un accord, comprenant une augmentation de 180 euros et 15 000 embauches, les syndicats de praticiens hospitaliers sont partis hier soir autour des 21h30 sans avoir signé le moindre accord. « On nous a d’abord demandé de venir à 16h00 puis 17h00 et l’on est finalement monté à 17h30 », se désole Jacques Trévidic, président de l’intersyndicale Action praticien hôpital (APH). « Nous avions proposé un plan de revalorisation de 680 millions d’euros, mais Olivier Véran a préféré rompre les négociations », poursuit-il.
#SegurdelaSanté Du côté médical, c’est @olivierveran qui a interrompu les négociations refusant un compromis à 650 millions d’euros...
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) July 8, 2020
Si bien que, semble-t-il, même la première proposition d’abondement de 100 millions d’euros de la première enveloppe de 300 millions d’euros semble abandonnée. Les praticiens hospitaliers, avec une enveloppe de 300 millions d’euros, risquent donc d’être les grands perdants de ce Ségur de la santé. Anne Geffroy-Wernet, présidente du syndicat de médecins le SNphare, faisait part de sa déception sur le réseau social Twitter :
Quand c'est le ministre qui claque la porte @SNPHARE @ActionPratHopit #SégurDeLaSanté #attractivité #colère #hopitalpublic https://t.co/HYh9deWyYF
— Anne Geffroy-Wernet (@AnneGWernet) July 9, 2020
Les paramédicaux de leur coté obtenu un protocole d’accord. « L'accord, qui prévoit une augmentation à terme de 180 euros par mois pour tous les salariés des métiers paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non médicaux (techniciens, brancardiers, administratifs, etc.), doit encore être validé par les syndicats. Ils ont jusqu'à lundi pour se tourner vers leur base et signer le protocole d'accord. La réunion s'est achevée à 1 heure du matin jeudi », rapporte France Info. Une première hausse de 90 euros devrait intervenir à partir du 1er septembre prochain, et une seconde hausse à partir du 1er septembre 2021. Les grilles salariales devraient également être revues pour les kiné et les orthophonistes. Les syndicats d’internes, pour leur part, poursuivent aujourd’hui les négociations, pour parvenir à un accord. Pour rappel, les internes visent l’obtention de l’équivalent d’un smic horaire.