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Ce constat fait suite à une cinquième réunion, le 10 juillet, avec les représentants des professionnels de santé, des patients et de la chaîne du médicament.
Alors que la santé mentale est « grande cause nationale » en 2025, une quinzaine de tensions d'approvisionnement et ruptures de stock en psychotropes ont été signalées par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) depuis début janvier.
Après la quétiapine - neuroleptique souvent prescrit pour traiter la schizophrénie, la bipolarité et certaines dépressions -, les tensions d'approvisionnement ont touché le teralithe - sels de lithium contre la bipolarité - ou des antidépresseurs courants, la sertraline et la venlaxafine.
Pour la quétiapine, la situation reste « dégradée » pour les dosages de 300 et 400 mg, les laboratoires exploitants « ne peuvent pas nous donner de certitude sur leurs prochains approvisionnements », explique l'ANSM. En revanche, la situation « continue de s'améliorer » pour le dosage de 50 mg de ce médicament à libération prolongée, tout comme pour la sertraline en 25 mg et 50 mg.
Des difficultés d'approvisionnement « temporaire »
En ce qui concerne le téralithe, « la situation est en train de revenir progressivement à la normale » pour le dosage 250 mg, tandis qu'elle « s'améliore significativement au niveau du laboratoire » pour le dosage de 400 mg.
Plus tôt dans la journée, l'ANSM avait indiqué que les difficultés d'approvisionnement pour le médicament Zypadhera, s'aggravaient et avait appelé les médecins à ne plus entamer de traitement avec ce produit destiné à traiter la schizophrénie.
Ce médicament est mal approvisionné depuis déjà plus d'un an, mais l'ANSM disait dans un communiqué avoir « été informée par le laboratoire Cheplapharm et par des remontées de terrain d'une aggravation de ces tensions ».
Le laboratoire Cheplapharm « évoque des difficultés de production temporaires et l'évolution de ses process en vue de renforcer la qualité », précise l'agence du médicament. « Le laboratoire indique qu’il sera en mesure de commencer à remettre à disposition le médicament à partir de septembre 2025. »
Le Zypadhera, traitement à base d'olanzapine, est donné sous forme injectable, de manière à agir de façon prolongée.
La molécule existe aussi sous forme orale, mais cela suppose de la prendre plus souvent. Le risque est que le patient, souvent instable mentalement, ne suive plus son traitement de manière assidue.
Les pénuries de médicaments en France ont depuis plusieurs années des causes diverses, dont la délocalisation et un système de fixation des prix parfois jugé insuffisamment rémunérateur par l'industrie pharmaceutique.
Avec AFP
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