Progrès médical : la fin de l'éthique ?

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Conversations éthique, science et société 2017

Progrès médical : la fin de l'éthique ?

Ce mardi 6 juin aura lieu la troisième saison des conversations éthiques organisées par l’Espace éthique à l’Auditorium Biopark (Paris). Au programme : le type de progrès que l’on désire.

Oyez oyez, l’heure est grave. La notion de progrès est en crise. C’est en tout cas l’avis de l’Espace éthique qui présente, pour la troisième année consécutive, ses conversations éthiques le mardi 6 juin 2017 à l’Auditorium Biopark dans le 13ème arrondissement de Paris. Au programme, six discussions sur un thème précis qui seront menées par un intervenant spécialiste dans son domaine. Cet évènement conclut, comme tous les ans, le séminaire organisé par l’espace éthique. Cette année, le thème était : l’anticipation du futur de la santé.

« L’idée que le progrès scientifique produise un progrès technologique conduisant nécessairement à un progrès social avec plus de richesse et de bien-être est aujourd’hui remise en cause », souligne Sébastien Claeys, responsable de la communication de l’Espace éthique. « Nous souhaitons interroger cette perspective du progrès illimité qu’on connaît à travers les disruptions technologiques, l’ubérisation de la société et les limites écologiques », ajoute-t-il.

Une société paradoxale

Au fond, l’Espace éthique se pose une question simple : le progrès scientifique, technologique et économique est-il encore un moteur du futur ? Ne faudrait-il pas aller davantage vers une émancipation humaine ? Pour y répondre, les discussions porteront, entre autres, sur la notion de progrès par l’histoire, les ambiguïtés du progrès de la médecine ou encore les Humanités numériques.

Pour le médecin, il s’agit de se demander : qu’est-ce que le progrès dans un établissement hospitalier ? L’espace éthique oppose d’ores et déjà deux visions antagonistes : l’une qui privilégie une logique gestionnaire tournée vers l’autonomisation des structures de soins, l’autre axée davantage sur une meilleure prise en charge du patient et prenant en compte les médecines alternatives.

« Avec le temps, nous avons noté un engouement autour de cette question de l’anticipation », explique Sébastien Claeys. « Ce qui est paradoxal, c’est que nous n’avons jamais autant parlé d’anticipation dans une société qui a tant de mal à se trouver un avenir commun. » Le futur que l’on désire, voilà un programme intéressant à suivre dès demain !

 

Source:

Im`ene Hamchiche

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