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Des actes inexpliqués. Une aide-soignante exerçant à l’hôpital Nord Franche-Comté a été condamnée par le tribunal correctionnel de Belfort à deux ans de prison avec sursis. La raison ? Elle a drogué 12 de ses collègues à leur insu, et cela pendant des années.
Cette femme de 57 ans, atteinte d’une tumeur incurable au cerveau, ne nie pas les faits. Pourtant, elle dit ne pas pouvoir expliquer ses actes. Elle avoue avoir administré à l’aide d’une seringue un mélange d’antalgique et de neuroleptique dans les boissons de ses collègues qu’elle trouvait en salle de repos ou dans le réfrigérateur du service. Le choix de ses victimes ? « Un peu au hasard ».
Le cocktail leur faisait à toutes le même effet : « plus de jambes, des sueurs, elles n'arrivaient plus à garder les yeux ouverts, elles avaient des endormissements tellement profonds que personne ne pouvait les réveiller avant le matin », a décrit Me Alexandre Bergelin, l’acovat des victimes, comme le rapporte l’AFP.
Une de ses collègues a été particulièrement visée de façon répétée pendant 5 ans, lui causant des « problèmes d’estime de soi ». Elle affirme qu’elle n’a jamais eu aucun grief avec l’accusée.
Les victimes ont fini par découvrir les méfaits après avoir trouvé une seringue dans ses affaires avant de la filmer en pleine action.
Confrontée à ses actes, la mère de famille a déclaré : « Je n'ai jamais voulu faire du mal, il y a quelque chose qui ne va pas dans ma tête ». Son avocate a avancé que sa cliente n’avait tout simplement pas d’explications et qu’elle avait des « carences affectives considérables » et qu’elle faisait des choses pour « venir ensuite aider et être valorisée ».