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Nouveau départ pour les doyens (et doyennes !) : les Prs Isabelle Laffont et Marc Humbert prennent la tête de la Conférence, qui dit ainsi au revoir au duo Benoît Veber/Bruno Riou, en poste depuis 2023.
Doyenne de la faculté de médecine de Montpellier/Nîmes depuis 2021, Isabelle Laffont est spécialiste de la MPR appliquée aux maladies neurologiques. Elle a présidé la SOFMER de 2018 à 2011 et a été secrétaire de son homonyme internationale en 2020 à 2024.
Elle siège également depuis deux ans au bureau de la Conférence comme membre du bureau de prévention contre les risques psycho-sociaux (RPS) et les violences sexistes et sexuelles (VSS).
Quant à son secondant, Marc Humbert, il est professeur à l’université Paris-Saclay et chef de service de pneumologie et soins intensifs respiratoires de l’Hôpital Bicêtre (Val-de-Marne). Éminent professeur de pneumologie, il a reçu plusieurs reconnaissances internationales, notamment pour ses travaux sur les maladies rares. Il est également cité parmi les scientifiques les plus influents dans le domaine médical, selon la société Clarivate Analytics.
Relancer les carrière HU et transformer la formation
« Les Pr Laffont et Humbert portent un projet à la fois ambitieux et raisonnable qui vise à maintenir l’excellence, à respecter les équilibres et qui promeut le dialogue, l’ouverture et l’innovation », a écrit la Conférence des doyens dans un communiqué.
Parmi les grands axes de leur mandat, la promotion des carrières HU pour « relancer le modèle hospitalo-universitaire » qui attire moins, ainsi que l’affirmation des facultés de médecine/santé « dans la structuration et le pilotage » de la recherche biomédicale et de l’innovation en santé.
Côté études de médecine, le nouveau duo de tête souhaite poursuivre la dynamique engagée par leurs prédécesseurs. À ce titre, ils veulent « sécuris(er) les acquis de la réforme du second cycle », tout en continuant d’améliorer l’accès aux études de santé.
Pour ce faire, les Pr Laffont et Humbert souhaitent notamment développer des antennes universitaires dans les territoires en dehors des grandes villes, qui en sont dépourvus. « Cette ambition territoriale (…) est un levier important de transformation du système de santé et de correction de l’iniquité d’accès aux soins », écrivent-ils, expliquant aussi vouloir « universitariser » les formations paramédicales.
Enfin, le nouveau binôme, qui affirme son engagement contre la précarité étudiante, souhaite mettre l’accent sur la prévention des risques psycho-sociaux et des violences sexistes et sexuelles. Le bien-être des étudiants, y compris ceux en situation de handicap, devra faire l’objet d’une « attention particulière », insistent-ils.
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