PMA : Ouverture à toutes les femmes dès 2018

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La promesse d’Emmanuel Macron sera tenue

PMA : Ouverture à toutes les femmes dès 2018

Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a confirmé l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) à toutes les femmes, et a annoncé une loi en 2018.

« Comme tous les engagements de campagne du président de la République, il sera tenu », a affirmé Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin. Dans le cadre d’une révision de la Loi Bioéthique en 2018, la PMA ou selon le jargon approprié, l'AMP - assistance médicale à la procréation, sera ouverte à toutes.

Point d’étape : les États généraux de la bioéthique

Aujourd’hui ouverte aux seuls couples hétérosexuels, le Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE) s’était prononcé fin juin en recommandant « l’ouverture de l'AMP aux couples de femmes et aux femmes seules ». Reste à savoir si l’ensemble des techniques médicales destinées à aider les couples à avoir un enfant, comme par exemple la fécondation in vitro ou le don de sperme, seront concernées par la loi. Le texte devra également préciser les conditions d’accès et de faisabilité de l'APM.

Début juillet, Agnès Buzyn, plus prudente, était interrogée sur France Inter et avait expliqué qu’il serait « probable que cette discussion (se tienne) lors des États généraux de la bioéthique », préalables à la réouverture systématique des lois de bioéthique qui intervient pour la période actuelle en 2018. La loi prévoit en effet que « tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d’un débat public sous forme d’états généraux. » Ce sera donc bien le cas.

Une méthode qui en rappelle une autre

La loi sur la bioéthique de 2011 doit être réexaminée par le Parlement dans un délai maximum de 7 ans après son entrée en vigueur, soit l’année prochaine. Le gouvernement saute donc sur l’occasion pour faire rentrer dans la révision l’ouverture de l'AMP à toutes les femmes. Marlène Schiappa a justifié la volonté du gouvernement en évoquant « une question de justice sociale » pour des femmes n’ayant pas les moyens d’aller à l’étranger.

Selon la secrétaire d’État, certaines font leur AMP « avec des méthodes artisanales qui mettent en danger leur sécurité, leur santé, qui ne sont pas souhaitables pour la société que nous voulons. » Un discours qui en rappelle un autre, celui de Simone Veil qui expliquait, pour faire adopter la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), que les femmes peuvent mettre en danger leur vie en essayant par leurs propres moyens d’avorter. L'ex-ministre de la Santé mettait ainsi le curseur sur la santé des femmes. La méthode utilisée par le gouvernement d’Edouard Philippe semble similaire, en sera-t-il de même pour le résultat ?

Source:

Thomas Moysan

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