PLFSS 2018 : première étape franchie pour le Gouvernement

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Prochaine étape lundi 13 au Sénat

PLFSS 2018 : première étape franchie pour le Gouvernement

Le PLFSS poursuit son petit bonhomme de chemin ! Les députés de l’Assemblée nationale ont adopté cette semaine en première lecture le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018 par 354 voix pour, 192 voix contre et 13 abstentions.

Thomas Mesnier tout sourire

Thomas Mesnier (LREM, Charente), qui était récemment l’invité de la Consult’ de WUD, a salué un travail d’équipe marquant une « volonté profonde de transformation du pays et de justice sociale ».

Dans des propos rapportés par l’APMnews, il a qualifié le texte d'ambitieux « par l'effort qu'il opère pour garantir à toutes et tous un système de protection sociale pérenne et soutenable ». L’urgentiste charentais se réjouit notamment d'une accélération de l'équilibre des branches de la sécurité sociale et l'extinction potentielle de la dette sociale à l'horizon 2024. Rien que ça ! 

Du côté des médecins-députés de droite, Jean-Pierre Door (Les Républicains, Loiret) n’est pas mécontent. Cet habitué des couloirs de l’Assemblée a relevé un rapprochement avec la majorité sur certains points, comme la vaccination, la taxation des sodas et la lutte contre le tabac, ainsi que le développement de la télémédecine. Mais le cardiologue a toutefois estimé que sur le fond, c'était encore une « politique du rabot qui prévalait, avec des efforts budgétaires limités et des réformes structurelles toujours aussi maigres », relaye l’APM. Des mots durs et pas très constructifs diront certains de ses ex-collègues... Enfin, les différents partis de gauche (FI, GDR, Nouvelle Gauche) ont tiré à boulet rouge sur une politique d'austérité en santé, selon eux. 

Quand le Sénat s’enflamme

Le texte transmis au Sénat a été renforcé et totalise à présent 76 articles, contre 57 dans le texte initial déposé par le gouvernement. Il a déjà donné des échanges enflammés, par exemple sur le conventionnement sélectif des médecins libéraux. A ce sujet, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait pourtant réaffirmé dans son discours de présentation du PLFSS, « ne pas croire à la coercition et à l’obligation ». Résultat, en dehors de l'hémicycle, cette arlésienne du débat politique ne semble plus beaucoup inquiéter les syndicats médicaux qui n’ont même pas réagi.

Mais les syndicalistes seront à coup sûr au rendez-vous de la chambre haute le jour J, lorsque celle-ci examinera le texte en première lecture dès le lundi 13 novembre. Et le détricotage du texte est attendu puisque l'opposition de droite a conforté en septembre dernier sa reconquête du Sénat, acquise fin 2014. Pour rappel, l'adoption définitive de ce PLFSS par le Parlement devrait intervenir en décembre.

Source:

Bruno Martrette-Gomez

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