À peine en poste et voilà que le nouveau patron de l’assurance maladie, Thomas Fatome, donne de ses nouvelles aux syndicats de médecins libéraux, en leur envoyant une lettre de cadrage pour les prochaines négociations conventionnelles. Qui n’a pas l’heur de plaire au syndicat de médecins libéraux (SML) dirigé par Philippe Vermesch.
Cher @olivierveran il faut revoir votre copie ! Les orientations contenues dans votre lettre de cadrage sur les futures négociations conventionnelles s’avèrent dangereuses pour l'avenir des #médecins libéraux ! Pour télécharger la note de presse du #SML https://t.co/IXHYPiz4jT pic.twitter.com/irO6cpIEId
— Vermesch Philippe (@VermeschP_SML) September 3, 2020
Dans un communiqué de presse, le SML constate que cette lettre de cadrage se borne « à accélérer la déclinaison de la stratégie « Ma santé 2022 » ». Et d’ajouter : « après le ségur de la santé qui engage une revalorisation sans précédent des hospitaliers, le SML regrette de ne pas retrouver la même ambition pour les médecins libéraux. C’est même tout le contraire. » Selon le SML, la lettre de cadrage évoque, comme futurs thèmes de négociations, la coopération interprofessionnelle, la coordination des soins, l’organisation de la prise en charge des soins non programmés, le développement de la télémédecine…
Pour le SML, ces objectifs affichés témoignent de la volonté de construire une nouvelle étape « dans l’étatisation de la médecine libérale par les territoires ». Plus précisément, le SML affirme que la Cnam veut étendre aux spécialistes la rémunération à la qualité. En matière de télémédecine, le SML marque son opposition à la disparition d’une condition pour effectuer une téléconsultation, qui est l’accomplissement d’une consultation en présentiel dans les douze mois qui ont précédé la téléconsultation. De la même manière les téléconsultations doivent rester territorialisés, ce que veut supprimer l’assurance maladie. Cette réforme de la téléconsultation entrainerait la médecine libérale « dans la pente fatale d’une médecine de service à vocation consumériste. Les patients méritent mieux qu’une « médecine pizza » ». Le SML demande donc aux pouvoirs publics de revoir leur copie et d’inclure dans leur lettre de cadrage la prévention, parent pauvre des futurs négociations.