Martin Hirsch répond à Christophe Prudhomme

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Suite à la publication de notre interview de Christophe Prudhomme, nous avons reçu cette réponse de Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, que nous publions sans modifications.
 

Martin Hirsch répond à Christophe Prudhomme

"Vous avez publié une interview de Christophe Prudhomme dont les propos, faux et me mettant en cause personnellement, justifient un droit de réponse ; l’interview vise en partie à justifier le jugement élégant et nuancé porté par cette personne sur le directeur général de l’AP-HP : « Martin Hirsch est un pourri fini ». Je me contenterai d’être factuel sur les différents éléments avancés à l’appui de son « diagnostic ».

  • Il prétend que j’ai envoyé au chef de service des urgences qui publiait un article dans Le Monde le message l’invitant à démissionner. C’est faux.
  • Ce chef de service m’a transmis par mail son projet d’article avant publication. Je lui ai simplement répondu que si cet article lui semblait utile, il n’y avait aucun problème à le publier. « ...personnellement je ne suis pas complètement convaincu par l’utilité d’une telle tribune. Mais si ça vous a fait du bien de l’écrire et de la publier, ça aura au moins cette utilité. Bien à vous ». Jamais je n’ai ni remis en cause sa position ni sa liberté d’expression. Mensonge.
  • Il prétend que je faisais « partie de son (Emmanuel Macron) équipe de campagne sur les questions de santé ». C’est faux.
  • Il se trouve que cette rumeur a été véhiculée par le fait que mon nom apparaît dans une liste dont je ne connais pas l’origine. Mais la vérité, vérifiable là encore, c’est que je n’ai participé ni de près ni de loin à cette campagne et comme je l’ai déjà affirmé au début de cette rumeur, je n’ai été dans aucune réunion, pas fourni la moindre note, ni pour ce candidat ni pour un autre. Les intentions qui me sont prêtées tombent d’elles-mêmes après ce deuxième mensonge.
  •  Il insinue que le directeur du groupe hospitalier Didier Frandji « est parti et a été remplacé ... son départ a été précipité en raison du suicide du Pr Barrat par ce qu’il a une part de responsabilité » C’est faux. C’est exactement l’inverse. La décision de le nommer directeur des finances de l’AP-HP avait été prise plusieurs mois avant ce drame. Nous avons au contraire décidé de la retarder de quelques semaines pour ne pas ajouter un facteur de déstabilisation au groupe hospitalier.
  • Il porte des accusations infondées contre le même directeur Didier Frandji dans un dossier qui a fait l’objet d’une enquête de police et que le procureur a classé sans suite. 

Factuellement, ces éléments, à l’appui d’une thèse visant à nous discréditer, sont faux. Et Christophe Prudhomme affirme tranquillement qu’il a une « bonne assurance vie qui s’appelle la CGT ». Drôle de conception du syndicalisme que de le contracter comme une assurance personnelle, pour proférer impunément des mensonges. Il est vrai que j’ai dû une fois convoquer Christophe Prudhomme alors qu’il avait violé le secret médical en communiquant à son syndicat des informations sur un patient dont il avait eu connaissance dans l’exercice de sa profession. C’était déjà une volonté d’instrumentaliser une tentative de suicide. Christophe Prudhomme est coutumier du fait. Mais sa mauvaise foi ne nous détournera pas de notre volonté d’améliorer la qualité de vie au travail, de mieux protéger les agents, de mettre des moyens sur cette priorité et d’en discuter régulièrement, sérieusement et de manière constructive dans toutes les instances de l’AP-HP.

Asséner froidement et de manière répétée des mensonges à l’appui de ses haines, c’est une curieuse conception de la médecine et du syndicalisme. Et cela peut effectivement soulever des questions légitimes sur les objectifs personnels qui sont poursuivis sous l’ombrelle de l’hôpital public."
 
Martin Hirsch
Directeur général de l’AP-HP

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