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Un chirurgien marseillais aurait oublié cinq compresses et un gant chirurgical dans le ventre de sa patiente, opérée d’une hystérectomie le 6 avril dernier. Pour lui, l’opération s’était bien passée. Sa patiente, elle, a saisi le président du Tribunal de Grande Instance de Marseille.
Une forte douleur au niveau du ventre et des difficultés à uriner : c’est ce qu’a ressenti une patiente de 48 ans lors de son réveil post-opératoire. Opérée d’une hystérectomie, elle se plaint également de vomissements et d’insomnie. Le lendemain, de nouvelles douleurs se déclarent du côté droit de son ventre.
Après avoir averti le chirurgien, mais sans avoir été ré-examinée, elle reste alitée, sans noter d’amélioration. Mais le 9 avril, c’est la délivrance : après quatre heures de douleurs et de contractions, elle expulse de son vagin, "dans une mare de sang", un gant chirurgical et cinq compresses.
Choquée, la patiente attend des excuses du chirurgien
D’après le dossier médical consulté par son avocat, rapporte France Bleu Provence, aucun comptage des compresses n’a été effectué après l’intervention, malgré la procédure de check-list normalement prévue. La patiente a saisi le président du Tribunal de Grande Instance de Marseille. Ce dernier a désigné un expert dans le cadre d’une procédure de référé, qui permet de demander des mesures provisoires afin de régler les cas urgents.
L’expert est chargé d’évaluer les fautes ainsi que les préjudices subis par la patiente. Choquée, elle attend des excuses du chirurgien, qui selon son avocat, n’a jamais daigné prendre de ses nouvelles. Il aurait oublié…
Pourtant cette patiente témoignait dans Le Parisien de l'importance de l'attitude du praticien en cas d'erreur ou d'accident médical : "il a été très hautain et a pris tout ça à la légère. Tout le monde fait des erreurs, c'est humain mais cette attitude m'a poussée à porter plainte". La justice confirmera si cette affaire met en défaut les points clé essentiels en cas de contentieux : traçabilité des actes, qualité de la communication avec le patient, qualité de l'information, tracée elle aussi, et professionnalisme dans la gestion de l'accident médical et ses complications.
Source:
Thomas Moysan