Libéraux et hospitaliers ne collaborent pas assez

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Seul c'est bien, à plusieurs c'est mieux

Libéraux et hospitaliers ne collaborent pas assez

A l’occasion de la Paris Healthcare Week, qui aura lieu à Paris du 16 au 18 mai, une étude s’est intéressée à la collaboration entre médecins. Un point qui mérite de sérieuses améliorations.

Les médecins ont-ils du mal à collaborer entre eux ? C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude (1) nationale menée en avril à l’occasion de la Paris Healthcare Week 2017. Pour répondre à leurs questions, les enquêteurs ont interrogés 800 médecins généralistes ou spécialistes exerçant en ville ou en milieu hospitalier sur leur niveau de coopération et leurs attentes en termes d’outils. Une chose est sûre : davantage d’entraide de la part des confrères serait la bienvenue.

Premier résultat : 64 % des sondés considèrent que la collaboration se pratique peu (53,4 %) ou pas du tout (10,6 %). Conséquence ? Les praticiens ont le sentiment de voir leur exercice entravé puisque 43 % d'entre eux relèvent des difficultés à partager l’information autour du patient. Par ailleurs, la circulation d’information entre la ville et hôpital est aussi considérée comme défaillante pendant et après l’hospitalisation du patient.

L’informatique à la rescousse

Après le constat viennent les solutions. Lorsque l’on demande aux praticiens comment atténuer, selon eux, les difficultés de communication entre médecine de ville et médecine hospitalière, ils proposent : une volonté commune de part et d’autre (50 %), des solutions informatiques de pointe (26 %) et une législation imposant des contraintes (11 %).

Pour les enquêteurs, ce sondage permet également de révéler que les praticiens sont en attente d’outils facilitant le partage d’informations au bénéfice du patient. Aujourd’hui, seul 55 % disposent d’une messagerie sécurisée. Mais les professionnels de santé enquêtés désirent plus. En effet, près de 75 % des participants estiment que le dossier médical partagé faciliterait considérablement la coordination des soins au quotidien.

Enfin, la piste des objets connectés n’est pas à exclure puisque 74 % des médecins les considèrent comme une opportunité pour la qualité des soins et la prévention. Mieux, la très grande majorité des interrogés pensent que ces objets sont suffisamment fiables pour les assister dans leurs pratiques quotidiennes. Il ne reste plus qu’à investir dans la technologie maintenant !

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(1) Cette consultation « rapprochement ville-hôpital pour le patient : les professionnels de santé sont-ils prêts ? » a fait l’objet de 10 questions posées aux médecins et infirmiers sur l’importance de la coopération entre professionnels de santé et sur les outils indispensables pour favoriser cette coopération. La consultation en ligne a été initiée entre le 22 mars et le 14 avril, via les partenaires Annonces médicales, Edimark, le Quotidien du médecin et Vidal.

Source:

Im`ene Hamchiche

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