Les infirmières veulent plus de restrictions à l'installation... des infirmières

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En France, l’installation des infirmières libérales est régulée depuis 2007. Une mesure jugée insuffisante par une partie de la profession. Le point avec Catherine Kirnidis, présidente du syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).

Les infirmières veulent plus de restrictions à l'installation... des infirmières

What’s up Doc. Comment en est-on venu à restreindre l’installation des infirmières libérales ? 

Catherine Kirnidis. La profession a connu une croissance exponentielle depuis les années 90. Lors des négociations conventionnelles de 2007, on nous a donc reproché un nombre trop important d’infirmières dans certains secteurs. L’Assurance maladie craignait des conséquences sur les dépenses de santé. 

 

WUD. Quel dispositif a été mis en place ? 

CK. Différents types de zones ont été identifiés : dans les zones sous-dotées, on a mis en place des aides à l’installation. Dans les zones intermédiaires, tout a continué comme avant. Et dans les zones surdotées, on a décrété qu’une nouvelle infirmière ne pouvait être conventionnée que si une autre cessait son activité. 

 

WUD. Ce système est-il satisfaisant ? 

CK. Aujourd’hui, les infirmières sur le terrain n’attendent qu’une chose : une régulation encore plus sévère. Il y a, notamment dans les zones intermédiaires, trop d’installations d’infirmières. Dans certains endroits, il n’y a pas assez de travail pour tout le monde. 

 

WUD. Que faudrait-il faire d’après vous ? 

CK. Il est évident qu’on ne peut pas classer l’ensemble du territoire en zone surdotée. Mais il faudrait pouvoir faire passer dans cette catégorie certaines zones intermédiaires. À l’heure actuelle, nous sommes obligés d’attendre cinq ans pour qu’il y ait une nouvelle enquête d’estimation des besoins. C’est trop long. 

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