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Les thérapies naturelles sauce sectaire, le nouveau symptôme de la Covid-19 ? C’est en tout cas ce que laisse supposer le dernier rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires décortiqué par Europe 1. « Miviludes a reçu plus de 3.000 signalements l’an dernier, soit une une hausse de 7% par rapport à 2019, qui s’explique en partie par les peurs que génère la pandémie mondiale », écrivent nos confrères.
En tout, 40 % de ces signalements concernent le domaine de la santé et du bien-être. Gourou qui ne croît pas à la Covid, gourou qui assure soigner avec de simples prières ou encore gourou qui voit dans la crise sanitaire l’amorce de l’apocalypse… Il y en a pour tous les goûts ! « On a vu, depuis le confinement, apparaitre une série de nouveaux gourous, coachs de vie, en développement personnel, guides spirituels, naturopathes… », confirme à Europe 1 le commissaire Éric Bérot, patron de l’Office central de répression de la violence aux personnes.
Et pour cause : en écho à la crise sanitaire, leurs potentielles victimes se sont fragilisées - les rendant plus faciles à amadouer. « Le repli que provoque ces organisations chez les adeptes est facilité par le fait que certaines personnes se sentent particulièrement vulnérables en ce moment, isolées par la crise sanitaire et ses répercussions économiques. », assure Europe 1. Une tendance troublante qui se répercute dans l’audience sur les réseaux sociaux de ces personnes peu recommandables. Si le Belge Jean-Jacques Crèvecoeur argue que le Coronavirus serait le résultat d’un prétendu complot autour de la 5G à ses « quelques » 30 000 abonnés, le YouTubeur Thierry Casanovas, adepte du jeûne et des aliments crus, dénombre une audience de pas moins de 520 000 abonnés.
Sans oublier que cette caste très fermée tendrait à s’organiser et à collaborer à l’heure de la crise sanitaire… « En 2020, les gourous thérapeutiques se connaissent tous, s’envoient des patients, organisent des webinaires ensemble pour dénoncer le confinement, le port du masque ou la vaccination », assure une enquêtrice de la gendarmerie à Europe 1.
En marge de la gestion de la crise donc, le gouvernement tend à s’organiser pour proscrire l’augmentation de ces dérives. Après avoir longtemps été géré par Matignon, c’est donc le ministère de l’Intérieur qui a hérité de cette mission cruciale. « La Miviludes est désormais placée sous mon autorité, au ministère de l’Intérieur. Nous la renforçons », a précisé Marlène Schiappa. Et d’ajouter : « Ma volonté, c'est que dès qu’il y a un signalement à la Miviludes, désormais, il puisse donner lieu à une enquête de justice, si ce signalement est sérieux ». Pour en savoir plus, c’est par ici !