Le premier syndicat d'infirmiers libéraux n’est pas (encore) dans la rue mais veut discuter avec l'Assurance Maladie

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La FNI demande l'ouverture de négociations tarifaires avec l'Assurance maladie, sans appeler pour l'instant à la mobilisation dans la rue lancée par un collectif et d'autres syndicats.

Le premier syndicat d'infirmiers libéraux n’est pas (encore) dans la rue mais veut discuter avec l'Assurance Maladie

© Midjourney x What's up Doc

Le premier syndicat d'infirmiers libéraux veut ouvrir de négociations tarifaires avec l'Assurance maladie. "Ce que nous faisons, c'est adresser un avertissement au gouvernement et attendre de voir s'il débouche sur des mesures concrètes. On attend une lettre de cadrage qui nous permettrait d'ouvrir des discussions avec l’Assurance maladie", a affirmé lundi 18 mars le président de la Fédération nationale des infirmiers libéraux (FNI), Daniel Guillerm, lors d'une conférence de presse.

Une lettre ouverte à Emmanuel Macron

En revanche, le syndicat majoritaire "ne sera pas dans la rue" mardi 19 mars pour participer à la mobilisation unitaire organisée conjointement par le collectif des Infirmiers en colère, le Sniil et Convergence Infirmière, respectivement deuxième et troisième syndicats de la profession. "La FNI se réserve évidemment le droit de rentrer dans le mouvement de manière plus dure et opérationnelle" si ses revendications ne sont pas entendues, avertit le président du syndicat majoritaire.

L'organisation diffuse à partir de mardi une lettre ouverte au président de la République. "Nous sommes là pour les Français les plus fragiles ! Et vous, Monsieur le Président, serez-vous là pour nous ?", interpelle le syndicat dans cette lettre publiée sur leur site.

Les espoirs des infirmiers "douchés par le Ségur"

Depuis la fin janvier, le collectif des Infirmiers en colère et d'autres organisations d'infirmières organisent des mobilisations sporadiques sur le territoire avec barrages filtrants et distributions de tracts. Une "grande manifestation nationale à Paris" est prévue le 4 avril, selon le collectif. Les infirmières mobilisées réclament entre autres la reconnaissance de la "pénibilité du métier", pour pouvoir partir en retraite à taux plein à 60 ou 62 ans, et la revalorisation du tarif de base des actes infirmiers, qui stagne depuis 2009 malgré l'inflation.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/infirmiers-liberaux-en-greve-demain-je-refuse-des-soins-parce-que-ca-va-prendre-trop-de

"Si la profession est dans cette marmite bouillonnante", c'est parce que les "promesses" faites pendant la pandémie "n'ont pas été tenues", et les espoirs "ont été douchés par le Ségur de la santé", au cours duquel aucune enveloppe n'a été accordée aux infirmières libérales, analyse de son côté Daniel Guillerm.

Avec AFP

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