Le « ping », ou comment localiser son patient dans le dédale sanitaire américain

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PatientPing conquiert le Vermont

Le « ping », ou comment localiser son patient dans le dédale sanitaire américain

Les professionnels de santé du Vermont pourront désormais recevoir des notifications pour savoir ce qui arrive à leur patient dans le vaste système de santé américain. Une solution imaginée par la startup bostonienne PatientPing.

 

Comme d’habitude, les Français voient petit, et les Etats-Unis font les choses en grand. Il y a quelques jours, What’s up Doc présentait la nouvelle plateforme d’Apicéa, une entreprise bien de chez nous qui propose au médecin de ville de suivre en direct ce qui arrive à son patient hospitalisé. Mais hier, c’est un Etat américain tout entier qui annonçait l’adoption d’une technologie similaire… à l’échelle de tout son territoire.

Certes, l’Etat en question n’est que le Vermont : avec ses 625 000 habitants, c’est le moins peuplé du pays après le Wyoming. Mais PatientPing, l’entreprise qui fournit la solution en question, n’est pas n'importe quelle startup : forte d’un réseau de 12 000 professionnels de santé, cette entreprise basée à Boston a récemment reçu un soutien sonnant et trébuchant de 9,6 millions de dollars (8,5 millions d’euros) de la part de Google Venture.

Un « ping » pour se tenir au courant

En adhérant à PatientPing, le praticien vermontais peut recevoir des notifications (des « pings ») lorsque son patient est admis dans n’importe quel établissement participant, ou lorsqu’il en sort. De son côté, l’établissement aura accès à l’ensemble des coordonnées des soignants qui sont impliqués dans sa prise en charge, ainsi qu’à son historique de consultation.

« En moyenne, un patient âgé voit sept professionnels de santé différents tous les ans », explique dans un communiqué Jay Desai, PDG et fondateur de PatientPing. « Ceux qui ont une maladie chronique peuvent en voir plus de 25 ». Une véritable armée, pour laquelle la seule solution est le partage d’information.

« Pour les soignants », poursuit Jay Desai, « s’envoyer des notifications tandis que leurs patients voyagent dans le système de santé (des urgences à la clinique, puis des soins de suite aux soins à domicile), c’est une façon radicalement simple de se rassembler en une seule équipe ».

Au delà des frontières

Bien sûr, ce genre de technologie n’est utile que si un nombre d’utilisateurs suffisant l’adopte. D’où l’importance du soutien que vient de lui apporter l’Etat du Vermont. Mais l’intérêt de cette solution pourrait aller bien au-delà des frontières de ce petit Etat américain.

Rappelons en effet que notre assurance maladie nationale est désormais chargée d’élaborer le fameux DMP, et qu’un décret très attendu sur le sujet devrait intervenir fin juin. PatientPing pourrait-il être une source d’inspiration ?

Source:

Adrien Renaud

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