
Midjourney X What's up Doc
La chambre de l'instruction a aussi ordonné que le suspect, Franck F., « soit placé en soins psychiatriques sous forme d'une hospitalisation complète dans un établissement chargé d'assurer les soins psychiatriques sans consentement », a déclaré à l'AFP le magistrat chargé de la communication de la cour d'appel de Reims.
La chambre a également ordonné une interdiction de contact de Franck F. avec les victimes et leurs familles, et lui a interdit de porter ou détenir une arme pendant 20 ans.
Le 22 mai 2023, dans le service de la médecine du travail du CHU de Reims où elle était infirmière, Carène Mézino, 37 ans, a été poignardée à neuf reprises. Cette mère de deux jeunes enfants est morte quelques heures après.
Alertée par ses cris, une secrétaire médicale a à son tour été poignardée à cinq reprises. Très grièvement blessée, elle souffre toujours de séquelles physiques et psychologiques.
L’assassin avait déjà agressé au couteau quatre personnes en 2017
En 2017 déjà, Franck F. avait agressé au couteau quatre membres du personnel de l'établissement d'aide par le travail (Esat) du Meix-Tiercelin (Marne), où il était employé. Cette affaire devait être jugée quatre jours après le drame au CHU de Reims.
Depuis 2017, pas moins de six expertises psychiatriques avaient été menées et cinq avaient conclu à son irresponsabilité pénale.
Les trois experts entendus lors de l'audience du 4 mars sur sa responsabilité pénale ont abondé dans le même sens.
Le suspect avait une nouvelle fois reconnu les faits à cette audience et exprimé sa « haine » du personnel médical, entouré d'infirmiers et de policiers et s'exprimant souvent de manière incohérente.
Par cette décision, « on lui applique les mesures de sûreté maximum qu'on peut appliquer dans ce domaine », a réagi jeudi auprès de l'AFP Me Didier Seban, l'avocat de la famille de Carène Mézino.
« Maintenant, on va passer à une autre étape qui est de rechercher comment ce monsieur a pu être laissé dans la nature alors que les alertes étaient extrêmement fortes », a-t-il ajouté, expliquant que la famille allait « engager la responsabilité de la justice et de l'institution médicale ».
Avec AFP
A voir aussi

Le Dr Péchier, l'anesthésiste soupçonné d'empoisonnements, pourrait arriver à son procès sans avocat

Affaire des nourrissons de Montreuil : l’infirmière accusée de pédopornographie échappe à la prison

Le Dr Péchier, anesthésiste accusé d'avoir empoisonné ses patients, perd un de ses avocats

#MeTooHôpital : un documentaire, diffusé le 19 août, sur le combat des victimes de médecins que la justice et l’Ordre ont abandonné
