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Une pénurie peut en cacher une autre. Le gouvernement algérien a suspendu la validation des diplômes des médecins généralistes et spécialistes depuis l'été dernier. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a confirmé cette décision à TSA Algérie, expliquant qu'elle vise à « lutter contre l'exode des médecins algériens vers l'étranger » et qu'elle sera levée quand « des solutions seront proposées pour traiter et atténuer ce phénomène », sans préciser de calendrier.
L'efficacité de cette mesure est remise en cause. Kamel Baddari a reconnu que la suspension de la validation des diplômes n'a pas réussi à stopper l'exode des compétences médicales, les organismes recruteurs étrangers trouvant des moyens de contourner cette restriction.
Les médecins algériens recherchent un avenir meilleur
Cette décision suscite des critiques. Le député El Ouardi Bradji l'a qualifiée « d'illogique », affirmant que « les médecins généralistes souffrent d'une pénurie de postes et ils ont le droit de rechercher un avenir dans lequel ils obtiendront un diplôme de médecin spécialiste, et l'État doit fournir les moyens pour exercer leur profession d'une manière qui lui convient". Il a ajouté que "l'État doit étudier la question avec sagesse et laisser la possibilité à ceux qui souhaitent se former à l'étranger de partir ».
Chaque année, environ 5 000 médecins sont formés dans les quinze facultés de médecine algériennes. Cependant, une proportion significative de ces diplômés choisit de s'établir à l'étranger, attirée par de meilleures rémunérations, conditions de travail et qualité de vie. Les destinations principales comprennent la France, d'autres pays européens, l'Amérique du Nord et les pays du Golfe.
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