Hôpital public vs les BMR

Article Article
Hôpital public vs les BMR

AUJOURD’HUI…
Une croissance exponentielle  des résistances aux antibiotiques : Environ 60 000 décès par an en Europe et aux États-Unis dus aux bactéries multirésistantes (BMR)
+  Augmentation des patients porteurs de bactéries toto-résistantes dans les services de transplantation, réanimation et hématologie
+  Mauvaises doses, mauvaises molécules, mauvaises durées…
+ Le mésusage trop fréquent des antibiotiques augmente et aggrave les résistances.
+ Trop de prescriptions d’antibiotiques
+ Peu de nouvelles molécules disponibles

= SI ON NE CHANGE RIEN…  À L’HORIZON 2050
Plus de morts  que le cancer : 10 millions par an !
+  Coût pour la société :  100 000 milliards  de dollars

MORALITÉ
La mobilisation doit être globale : OMS, Union européenne, leaders politiques…
Mais aussi individuelle : le prescripteur est en première ligne, l’engagement de chacun peut faire la différence.

LES ACTIONS DE LA FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCE (FHF)
En collaboration avec l’association le Lien et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), la FHF a lancé une campagne à destination de tous les professionnels de santé qui repose sur deux chartes d’engagement : une institutionnelle, qui engage les directeurs, présidents de commission médicale d’établissement et chefs de pôles ; et une individuelle, signée par les praticiens d’hôpitaux. La charte institutionnelle comporte 4 points :
•  suivre la consommation d’antibiotiques et  présenter aux prescripteurs une analyse critique ;
•  identifier un référent antibiotique qui sera  le coordonnateur de la politique de bon usage  des antibiotiques ;
•  former les nouveaux prescripteurs au domaine des antibiotiques ;
•  enfin soutenir les actions visant à améliorer  la prescription des antibiotiques.

LA CHARTE INDIVIDUELLE REPOSE SUR QUELQUES PRINCIPES TRÈS SIMPLES QUE CHACUN EST INVITÉ À SUIVRE :
1.  Ne prescrire les antibiotiques que dans les situations  où ils ont fait preuve de leur efficacité.
2.  Suivre les recommandations nationales et/ou locales en termes de : choix de la molécule ; utilisation de posologies adaptées ; respect des durées de traitement.
3.  Faire appel à l’équipe d’infectiologie ou au référent antibiotique devant toute situation pouvant poser un problème d’optimisation d’un traitement antibiotique.
4.  Prendre en compte les conseils donnés par l’équipe d’infectiologie ou le référent antibiotique de l’hôpital.
5.  Organiser l’évaluation systématique des prescriptions antibiotiques par les médecins séniors du service.
6.  Faciliter l’organisation du service pour permettre aux médecins, en formation et en plein exercice, de participer aux formations antibiotiques organisées dans l’établissement.
7.  Transmettre lors d’un transfert ou d’une sortie toutes les informations nécessaires à une poursuite optimale de l’antibiothérapie.

Alors qu’est-ce que vous attendez pour signer ? !

Article proposé avec le soutien de la Fédération hospitalière de France (FHF)

Les gros dossiers

+ De gros dossiers