Les syndicats de praticiens hospitaliers (APH, Avenir hospitalier, Jeunes médecins, CPH, INPH) viennent de signer un communiqué commun, à 24 heures des annonces du gouvernement sur de possibles revalorisations salariales et statutaires, dans le cadre des négociations Ségur de la santé. Le ton est martial : les organisations syndicales « exigent des mesures fortes afin de restaurer l’attractivité des carrières médicales, pharmaceutiques et odontologiques à l’hôpital, ainsi que celles des personnels non médicaux ». Ces mesures doivent comporter :
« • un salaire de 5000 € net en début de carrière à 10 000 € net en fin de carrière hors primes et indemnités, avec reclassement de tous les praticiens en fonction de l’ancienneté pour une revalorisation immédiate de leur traitement ;
- la revalorisation de l’indemnité d’engagement de service public exclusif à 1000 € net pour tous les statuts quelle que soit l’ancienneté ;
- les indemnités de sujétion pour les gardes doivent être portées à 650 € net et 100 € net pour les astreintes ;
- le temps de travail additionnel au-delà des obligations de service doit être rémunéré à hauteur de 50 % de plus que le travail de jour ;
- la journée de travail de 24 heures doit être décomptée à hauteur de 5 plages et non plus 4.
- la possibilité d’exercer de droit des valences d’enseignement, de recherche, de management à hauteur de 20 % du temps de travail, rémunérées à hauteur de 20 % du salaire de base ;
- une protection sociale complémentaire abondée par l’employeur, adaptée au statut, déductible des impôts sur le revenu. »
Plus spécifiquement, les organisations syndicales demandent pour les carrières hospitalo-universitaires :
- un calcul de la retraite sur l’ensemble des émoluements hospitaliers et universitaires
- une protection sociale au même niveau que celle des praticiens hospitaliers
« - une revalorisation et une fusion des grilles des émoluments hospitaliers des MCU-PH et PU-PH sur la base de la grille actuelle des PU-PH majorée de 30%. » Enfin, les statuts contractuels ne sont pas en reste ; les syndicats ont pensé à eux, en demandant une revalorisation de 30% de l’ensemble des grilles salariales.