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San Francisco, Castres, Lens… What’s up Doc vous fait découvrir les hôpitaux et cabinets du futur !
Aux États-Unis, l’e-santé bat son plein. En Californie, la ville de San Francisco accueille un nouveau type de cabinet médical. Aménagement futuriste calqué sur un Apple Store, le cliché peut dérouter, mais c’est bien au service du patient qu’on a imaginé cette nouvelle structure. La start-up Forward a été conçue par Adrian Aoun, un ancien de Google, qui y a créé les kiosques urbains Sidewalk Labs. Le jeune entrepreneur se lance maintenant dans le business de la santé connectée. Un business qui pourrait bien profiter au patient. « Imaginez un cabinet de docteur qui fasse plus penser à un Apple Store qu’à un cabinet médical. Mais allez un peu plus loin, et vous verrez un lieu où l’on en apprend davantage » déclare le patron de Forward dans une interview à Techcrunch.
La salle d’attente dans le parcours de soins
Et si la consultation du futur était déjà arrivée ? Dans le cabinet d’Adrian Aoun, pas de longue file d’attente. Votre temps est rationalisé et utilisé au mieux. Avant de rencontrer votre médecin, vous renseignez d’abord le motif de votre visite sur une tablette incrustée dans un bel écrin de bois. Jusque-là, rien d’exceptionnel. La suite l’est un peu plus. Après la tablette, le scanner ! La start-up a conçu un long panneau bourré de capteurs devant lequel le patient se tient. Le scanner va recueillir des données qui vont faciliter le travail du médecin qui n’aura évidement pas besoin de les rechercher lui-même : rythme cardiaque, température, taux d’oxygène dans le sang. Un pré-diagnostic est ainsi établi. Une fois en tête-à-tête avec le médecin, un système d’intelligence artificielle (IA) assiste le médecin en enregistrant les informations délivrées par le patient.
Le but du cabinet : gommer les aspects peu reluisants d’une visite médicale. L’administratif doit se faire tout petit. Mais de l'autre côté de l'Atlantique, la France n’est pas en reste ! Dans le Pas-de-Calais, à Lens, on parle de « 3ème révolution industrielle. » Prochainement, la ville va faire sortir de terre les premières fondations de son hôpital du futur. Au coeur de cette démarche 100 % numérique (conception, construction, mise en oeuvre), la relation patient-hôpital évolue : les biens et les personnes seront géolocalisés, la signalétique est annoncée « dynamique », et un dossier informatisé suivra le patient tout au long de son parcours hospitalier. De plus, un nouveau logiciel sera en capacité d’informatiser toutes les activités du malade.
Vers un hôpital 3.0
Le projet de transformation de l’hôpital, appelé N@HO, envisage de mobiliser 25 acteurs de soins de tous niveaux pendant 3 ans et permettra de mettre en oeuvre « le numérique au service de la prise en charge du parcours de soins, avec un bâtiment capable d’interagir avec le dossier patient et le patient lui-même. C’est la vision 3.0 de l’hôpital » explique à l'APMnews Nicolas Delaporte, responsable du projet. À l’ouverture du bâtiment en 2021, il s’agira du premier centre hospitalier français à atteindre le niveau 7 de la certification internationale HIMSS (Healthcare information and management systems society), et cela sur tout le GHT.
Enfin, plus au Sud de l'Hexagone se tenait il y a un mois la 11ème édition de l’Université d’été de la e-santé. L’occasion pour What’s up Doc de découvrir la chambre connectée du Centre Hospitalier Intercommunal Castres-Mazamet (Tarn). Au programme : un robot qui se déplace seul de chambre en chambre afin d’informer le patient sur l’intervention chirurgicale qu’il va subir, des tablettes partout et une maintenance assurée depuis le sous-sol par des robots autonomes.
Mais cela bouge également dans le reste de l'Europe ! La Commission européenne a débuté la semaine dernière une consultation publique afin de déterminer « s’il est nécessaire de prendre des mesures politiques pour favoriser l’innovation numérique » dans l'optique d'accélérer la recherche, la prévention, l'accès aux traitements et la médecine personnalisée. Cette consultation prendra fin en octobre prochain. Le rendez-vous est pris !
Source:
Thomas Moysan