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Cette augmentation des cas est attribuée à « la pénurie d'eau due aux coupures de courant », a indiqué un communiqué du ministère de la Santé dans l'État du Nil Blanc, qui a connu la semaine dernière une attaque particulièrement meurtrière des forces paramilitaires en guerre contre l'armée depuis avril 2023.
Des témoins ont rapporté dimanche que des drones avaient frappé la centrale d'Umm Dabakar, qui alimente la ville située à 300 kilomètres au sud de la capitale Khartoum.
« La station a cessé de fonctionner », a déclaré un ingénieur à l'AFP, qui n'a pas été en mesure de vérifier l'origine de l'attaque.
La guerre opposant depuis bientôt deux ans l'armée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et engendré ce que le International Rescue Committee qualifie de « plus grande crise humanitaire jamais enregistrée ».
80% des établissements médicaux ont été obligés de fermer
Le Comité international de la Croix-Rouge avait déjà alerté fin janvier sur une recrudescence des attaques visant des infrastructures civiles qui « perturbe gravement l'accès à l'eau potable et à l'électricité de millions de personnes » au Soudan, soulignant que le manque d'accès à l'eau potable « augmente sensiblement le risque d'épidémies de choléra et d'autres crises sanitaires ».
Le gouvernement avait déclaré une épidémie de choléra l'an dernier, avec 24 609 cas et 699 décès enregistrés en octobre.
Le ministère de la Santé a déployé 100 agents médicaux et fourni plus de 6.000 solutions intraveineuses pour faire face à la situation.
Le système de santé soudanais, déjà fragile, est en grande partie détruit par le conflit, avec 80% des établissements médicaux ont été contraints de fermer dans les zones touchées.
L'Etat du Nil Blanc, qui s'étend du sud de Khartoum à la frontière sud-soudanaise, a été secoué cette semaine par des attaques des FSR sur des villages à 200 kilomètres au nord de Kosti, causant la mort de plus de 200 personnes, selon un collectif d'avocats prodémocratie. Le gouvernement fait lui état d'un bilan deux fois plus important.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué jeudi que plus de 6.500 familles avaient fui au cours des deux premiers jours d'attaque dans la région d'Al-Qutaina.
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