Assistants médicaux et CPTS : le SML signe à son tour !

Article Article

Le SML a signé le projet d'accord conventionnel concernant les assistants médicaux et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Ce qui a provoqué l’ire de certains médecins sur la toile.

Assistants médicaux et CPTS : le SML signe à son tour !

Nous vous annoncions début mai que le projet d'accord conventionnel concernant les assistants médicaux et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) se rapprochait. Hé bien, l’accord n’a jamais été aussi proche !
 
En effet, après MG France, le SML vient de donner son feu vert au projet d’accord. Le syndicat a réuni son assemblée générale ce dimanche 16 juin, afin de délibérer sur l’avenant n° 7 relatif aux assistants médicaux et sur l’accord conventionnel interprofessionnel sur les CPTS.
 
Le SML considère que les idées de départ de ces deux mesures (chercher à dégager du temps médical par l’embauche de collaborateurs et organiser la coordination de proximité), étaient « pertinentes ».

Excès de contraintes

Mais il regrette que « les dispositifs proposés à l’arrivée se révèlent si complexes et assortis de tellement de conditions qu’elles sont dévoyées », dans un communiqué daté du 16 juin.  Et de critiquer « le caractère technocratique de ces deux mesures et l’excès de contraintes qui nuisent à leur lisibilité et ainsi à leur attractivité ».
 
À propos des assistants médicaux, le SML regrette les contraintes suivantes : « la dégressivité du financement, l’instauration d’objectifs de productivité et la décision de subordonner le forfait structure à compter de 2022 à l’adhésion à système de coordination qui aura de grandes chances d’être une CPTS ».
 
Même si le texte est jugé imparfait, l’assemblée générale du SML a voté à 94% l’amorçage du dispositif qui devra être « revu et simplifié ». Pour justifier sa décision, le syndicat rappelle qu’il se bat de longue date « pour que chaque médecin libéral puisse être entouré d’un assistant afin d’être déchargé des tâches administratives et d’être aidé dans la préparation et le suivi des consultations ».

Complexité bureaucratique

Les CPTS ne sont pas non plus épargnées par le syndicat qui fustige « la complexité bureaucratique qu’implique la mise en œuvre de ces structures, au point qu’il est impossible pour des médecins, malgré toute leur bonne volonté et leurs 10 années d’études supérieures, de produire par eux-mêmes la somme invraisemblable de travaux exploratoires et documents exigés pour constituer le dossier, les rendant dépendants du bon vouloir des ARS ».
 
Là-encore, les imperfections du texte n’ont pas suffi à faire pencher la balance vers le refus du texte. L’assemblée générale du SML a dit banco à ce dispositif à 74 % à condition qu’il soit, une fois encore, « revu et simplifié », car le texte « à la sauce technocratique reste indigeste ».

Augmenter les engagements financiers

Le SML demande néanmoins au gouvernement de revoir à la hausse ses engagements financiers « pour rendre les assistants médicaux et les CPTS réellement attractifs ». Tout en précisant que « ce n’est pas en rognant sur les incitations qu’il obtiendra l’effet systémique attendu sur la réorganisation des soins de proximité ».
 
Pour autant, la position auto-proclamée de « signataire critique » du SML a déchainé les réactions des autres syndicats. A l’image du Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-Syndicat : « C’est nul, dangereux, et cela représente un dynamitage de la médecine liberale .... mais on signe ! »

 
Le Dr Christian Lehmann, s’en est aussi donné à cœur joie.

Quant au Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG), il a rappelé qu’il avait décidé de rejeter le projet.
 
On attend désormais la décision du CSMF sur le sujet. Réponse ce mercredi 19 juin.
 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers