Vaccination, édition 2019

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L'aventure continue

Vaccination, édition 2019

La Commission technique des vaccinations de la HAS a communiqué ses pistes de réflexion pour les prochaines recommandations vaccinales. L'extension des recommandations pour le vaccin anti-HPV risque de donner du travail aux généralistes.

Un calendrier, par définition, ça change tous les ans. La Commission technique des vaccinations (CTV) l'a compris, et elle planche sur les prochaines recommandations vaccinales. Au cours d'une conférence de presse organisée le 6 juin, elle a fait part de ses pistes de travail. Un menu étoffé pour les années à venir, mais un sujet devrait à coup sûr faire réagir les patients : l'extension de la reco sur la vaccination anti-HPV pour les garçons.

Protection pour tous

Depuis son rattachement il y a un peu plus d'un an à la Haute Autorité de Santé (HAS) - l'ancien Comité technique des vaccinations appartenait auparavant au Haut Conseil de la santé publique -, la CTV ne chôme pas. Après la refonte du calendrier vaccinal et l'extension de l'obligation mise en application depuis le 1er janvier, elle continue de revoir sa copie.

Actuellement, le vaccin anti-HPV n'était recommandé que pour les adolescentes et les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes. En préconisant une extension de la vaccination aux garçons, la CTV espère protéger directement les hommes des pathologies associées, notamment du cancer anal, mais surtout ajouter un obstacle à la transmission.

Ebola fait une apparition

D'autres vaccins sont sous le feu des projecteurs de la commission, en particulier celui contre le méningocoque B. Pour l'instant, seule le type C est concernée par la vaccination (obligatoire) dans la première année de vie.

Parmi ceux faisant déjà partie des recos, le vaccin anti-coqueluche pourrait voir son recours étendu aux femmes enceintes. La CTV avait déjà émis un avis favorable à son utilisation ciblée dans le département de Mayotte en mars 2018, et dans un contexte particulier, alors que l'île était en proie à une épidémie. "Il n'y a pas de raison de s'arrêter à Mayotte", a ainsi déclaré le Pr Elisabeth Bouvet, infectiologue et présidente de la CTV, dont les propos sont rapportés par l'APMnews. Avec, pour avantage, une transmission directe d'anticorps vers l'enfant.

D'autres sujets sont soumis à réflexion. La CTV réfléchit ainsi à la conduite vaccinale à tenir dans l'éventualité de cas d'Ebola importés d'une zone épidémique, ou d'infection à rotavirus.
 

La publication des recommandations est prévue pour la fin de l'année avec, à n'en pas douter, un gros travail de pédagogie à effectuer auprès des patients !

Crédit photo : Alpha du centaure/Flickr

 

Source:

Jonathan Herchkovitch

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