Un variant breton dans le viseur de la DGS ?

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Après le sud-africain, l'anglais et le brésilien, au tour de la France de s'équiper d'un variant ? La DGS met en garde contre un nouveau venu, apparu en Bretagne. 

Un variant breton dans le viseur de la DGS ?

De la surveillance mais pas encore un variant "d'intérêt". La DGS a envoyé une note ce lundi 13 mars aux professionnels de santé après l'apparition d'un variant identifié à l'occasion d'un cluster dans les Côtes d'Armor. 79 cas ont été identifiés au centre hospitalier de Lannion, dont 8 porteurs du variant identifié par séquençage d'après l'analyse moléculaire de l'Institut Pasteur. Les 8 patients sont aujourd'hui décédés, sans qu'un lien ne soit fait entre le variant et le décès. 

Le séquençage s'est avéré nécessaire car les patients présentaient tous les signes évocateurs de l'infection, mais leur test RT-PCR revenait négatif. "L’analyse moléculaire réalisée par le CNR de Pasteur met en évidence un nouveau variant (dérivé du clade 20C) porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d’autres régions virales", peut-on lire dans la note. "Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic et susceptible d’interférer avec la stratégie de dépistage et de contact tracing actuellement en vigueur. Des investigations complémentaires sont également en cours afin d’évaluer l’impact de ces mutations sur la transmissibilité, la sévérité et le risque éventuel d’échappement immunitaire de ce nouveau variant".

En attendant les résultats de ces investigations, la DGS indique la conduite spécifique à tenir : 

  • "Tous les cas répondant à la définition de cas possibles, probables ou confirmés doivent faire l’objet d’un isolement strict d’une durée de 10 jours à compter de la date de début des signes pour les patients symptomatiques ou à compter de la date de prélèvement pour les cas asymptomatiques.
  • Pour les personnes contacts, les recommandations en termes de tests(immédiat et à J7) et la durée de quarantaine ne sont pas modifiées (la durée reste de 7 jours à compter de la dernière exposition à risque)".
  • "Le contact tracing sera initié dès la détection d’un cas possible selon les modalités habituelles. Pour les cas probables et les cas confirmés, seront également réalisés une information des contacts de seconde génération par les contacts de première génération (contact-warning) ainsi qu’une investigation en amont et en aval des cas à la recherche de situations à risque de transmission pour la recherche de personnes co-exposées (rétro-tracing par le niveau 3, ARS/SpF)". 

Même si la DGS se veut plutôt rassurante à ce stade, face à cette nouvelle découverte (on se passerait bien des surprises à répétition), la précaution reste de mise. "Les autorités locales, préfectures et ARS, accentuent les mesures permettant de freiner la transmission du virus, par exemple en accélérant la vaccination, en rappelant l’importance des gestes barrières ou en limitant les rassemblements". 

L'ARS Bretagne a déclaré ce mardi 16 mars lors d'une conférence de presse qu'une étude flash allait être mise en place, notamment afin de savoir si le variant est présent ailleurs qu'en Bretagne. 

Si ce variant se répand, quel nom lui donnera la communauté scientifique internationale ? Sera-t-il connu sous le nom de variant Français, ou gardera-t-il des couleurs locales : variant Celte, ou encore - soyons fous - variant Astérix ?

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