(Un peu) plus d'argent pour l'hôpital

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Dans le cadre du plan "Ma santé 2022", le ministère de la Santé a annoncé une hausse des ressources allouées aux établissements de santé. Au total, 2 milliards d'euros seront injectés.

(Un peu) plus d'argent pour l'hôpital

Un petit geste pour les hôpitaux était attendu, le ministère a répondu. Agnès Buzyn a annoncé ce mardi une hausse du financement des établissements de santé, dans un contexte de discussions sur la loi santé. En 2019, les ressources allouées devraient ainsi progresser de 2,4 %, ce qui représente une enveloppe d'environ 2 milliards d'euros.

« L'évolution des tarifs hospitaliers sera positive, en progression de +0,2% », annonce ainsi le ministère dans un communiqué. Le financement à la qualité sera renforcé, avec une enveloppe de 200 millions d'euros supplémentaires, « soit quatre fois plus qu'en 2018 ». « Il s’agit d’une première étape pour le financement à la qualité, qui sera consolidée et largement amplifiée sur les exercices à venir ».

La psychiatrie aussi

La forfaitisation du financement de certaines maladies chroniques profitera de cette hausse. Le ministère promet également une enveloppe de 100 millions d'euros destinée à la psychiatrie, avec une hausse de la dotation égale à 1,6 %, « pour permettre à la fois d’engager les transformations nécessaires sur ce champ et de réduire les inégalités territoriales existantes ».

Les soins de suite et de réadaptation auront également leur bonus (+1,3 %), tout comme l'hospitalisation à domicile, dont les tarifs seront eux aussi en hausse (+1,3 %).
« La ministre des solidarités et de la santé rappelle que ces évolutions s’inscrivent dans le cadre d’un chantier majeur de réforme de la tarification des soins et de la régulation des dépenses de santé qui a fait l’objet d’un rapport remis par Jean-Marc Aubert au mois de janvier et dont les grandes orientations sont en cours de concertation », explique le ministère dans son communiqué.

Hausse historique et politique

Invitée sur RTL ce mardi, Agnès Buzyn a parlé de hausse « historique ». Historique peut-être, si elle signe le début d'une inversion durable de la baisse des tarifs hospitaliers. Une hausse encore sans doute un peu limitée, au regard des besoins des établissements de santé. Mais les responsables des fédérations hospitalières semblent y voir un motif d'espoir.

« C’est un signal positif et la contrepartie des efforts fournis ces dernières années par les hôpitaux », a ainsi déclaré Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF). « Cela va donner un peu d'oxygène au système ». Même ton du côté de Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) : « Nous avons été entendus », s'est-il réjoui.

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