Le médecin, suspendu depuis quelques semaines, aurait effectué de très nombreux actes au laboratoire, dans le service d'anatomopathologie, à la suite de demandes venues du Congo.
Des lames comportant des cellules à analyser étaient envoyées d'Afrique pour être traitées dans le laboratoire du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA), en dehors donc du cadre des fonctions du médecin.
Ce dernier aurait aussi fait appel à des laboratoires privés, en dehors de l'hôpital, pour réaliser des analyses, qui étaient facturées à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Haut-Rhin, tandis que les résultats repartaient en Afrique. Le médecin aurait pu être rémunéré pour ces actes.
L’activité du labo de l’hôpital paraissait anormalement importante
Le parquet de Mulhouse a indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire confiée à la section financière de la police judiciaire.
"Il y avait effectivement une activité importante, qui n'a pas été déclarée par le circuit habituel et ce médecin. C'est en raison de ce volume important que nous avons identifié une anomalie dans l'activité du laboratoire", a aussi confirmé la direction de l'établissement.
Une enquête est aussi menée en interne, et le dossier du médecin incriminé a été transmis au centre national de gestion des praticiens hospitalier.
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En attendant les résultats des enquêtes, "la suspension n'est pas une sanction mais une mesure conservatoire prise dans l'intérêt du service et de l'établissement", a rappelé Corinne Krencker, directrice du GHRMSA.
Avec AFP