
Parents irradiés mais pas de mutations dans l’ADN de leurs enfants. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs après s’être penchés sur l’héritage génétique de Tchernobyl.
Deux équipes ont étudié le lien entre exposition à l’iode radioactif et développement d’une tumeur thyroïdienne, d’une part chez les personnes directement impliquées dans le nettoyage du site et de l’autre côté chez leurs enfants comme le rapporte le Science Post.
Les résultats de la première étude montrent une augmentation du risque de développer un carcinome papillaire de la thyroïde pour les personnes qui sont intervenues directement au moment de la catastrophe. Pour cela, ils ont comparé la génétique des tumeurs de 359 personnes exposées au rayonnement de Tchernobyl avant l’âge adulte avec celle des tumeurs de personnes de la même région nées plus de neuf mois après l’accident (donc pas directement exposées).
Ils ont alors établi un lien entre l’importance de l’exposition aux rayonnement et le niveau de cassure d’ADN double brin ainsi que des erreurs dans le mécanisme de réparation, qui sont plus élevés.
Concernant les générations d’après, une autre équipe a séquencé les génomes de 130 enfants du personnel d’intervention et de consolidation et assainissement. Ils étaient nés entre 1987 et 2002. Les chercheurs se sont alors concentrés sur les mutations de novo pour arriver à la conclusion que les parents n’ont pas transmis de mutations génétiques à la génération suivante. Les scientifiques ont fait état d’un effet mais très subtil et très rare.