Environ 350 personnes implantées dans le monde, dont 250 en France. La pompe à insuline intra-péritonéale MiniMed n’est pas rentable pour son fabricant Medtronic, qui a annoncé l’arrêt de sa fabrication en 2020. Sans repreneur connu pour l’instant. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donc décidé de réunir les différents acteurs (professionnels de santé, patients et fabricant) le 12 septembre pour évaluer les solutions pour les patients.
Car les quelques centaines de patients concernés se retrouvent sans alternative thérapeutique efficace. Le dispositif de Medtronic est le seul sur le marché à permettre aux quelques patients « non contrôlés par les autres systèmes d’injection d’insuline et présentant des épisodes hyperglycémiques et/ou hypoglycémiques sévères, fréquents ou non expliqués », rappelle l’ANSM dans un communiqué.
De la demande mais peu d’offre
Medtronic s’est engagé pour assurer le suivi des appareils jusqu’à leur fin de vie, estimée entre six et huit ans. Pour les personnes implantées, il faudra donc trouver autre chose, ou espérer que le brevet soit racheté par une autre entreprise qui souhaiterait tenter sa chance. Le fabricant serait à la recherche d’un repreneur.
En France, le dispositif coûte 35 000 euros et est pris en charge intégralement par l’Assurance maladie. Medtronic, qui met en avant des difficultés d’approvisionnement de composants de la pompe, produit peu d’appareils, alors que des patients sont en attente. « Quinze personnes attendent une implantation dans mon seul service », explique au Parisien le Pr Éric Renard, chef du service d’endocrinologie au CHU de Montpellier.
Un collectif de patients demande à Medtronic de céder son brevet, gracieusement ou pour une somme modérée.