Depuis le 25 août dernier, à l’initiative du collectif Inter Blocs, des soignants s’insurgent contre l’arrivée, dans les blocs opératoires, de médicaments « chinois », avec des « notices en mandarin ». Et d’ajouter : « Elle doit être en français ! » (la notice, NDLR).
[#Pénurie #Mondialisation #COVID19]
Les médicaments chinois envahissent les blocs opératoires de !
Danger ! Notice en mandarin !
Elle doit être en français !
AMM ??@olivierveran !@AssoCovid @DIVIZIO1@LeHuffPost @RTenfrancais @mel75010 @WhatsUpDoc_mag@afpfr pic.twitter.com/zPgJ55og3P— Collectif Inter-Blocs (@CBlocs) August 25, 2020
Le collectif Santé en danger avait également, le 24 août, partagé un post sur le même sujet :
Contacté par WUD, le collectif Inter Blocs précise que ces médicaments sont arrivés dans les blocs de certains hôpitaux en juin dernier, « à Toulouse, Sens, Annecy, Limoges entre autres ». Les spécialités remplacées sont le midazolam (hypnovel), un hypnotique sédatif, mais aussi le propofol, un agent anesthésique hypnotique.
Le Collectif Inter Blocs ajoute que les directions hospitalières n’ont pas à ce jour été sollicités. Contacté par WUD, la direction du CHU de Toulouse n’a pas répondu au moment où nous publions. Le Collectif ajoute : « Les notices doivent obligatoirement être en français. Nous ne savons pas si ces produits ont reçu une AMM. Il est impossible de connaître et contrôler les modes d'administration, effets indésirables et composition de ces produits ». La raison de l’arrivée subite de ces médicaments dans les Blocs ? « Les blocs opératoires après le déconfinement ont connu une tension sur les produits d’anesthésie occasionnant un report de l’activité normale chirurgicale en France ».
En effet, le 24 avril dernier, le ministère de la Santé avait pris un décret pour organiser l’achat de diverses spécialités, afin d'éviter leur rationnement. Il faut croire que cela n’a pas suffi…