Mis à pied pour avoir voulu imposer des masques FFP2 dans une boite d'aide à domicile !

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Un inspecteur du travail est mis à pied depuis le 15 avril pour avoir demandé, par référé, à une entreprise d'aide à domicile, d'équiper ses salariés de masques FFP2...

Mis à pied pour avoir voulu imposer des masques FFP2 dans une boite d'aide à domicile !

Triste aventure que celle de l’inspecteur du travail Anthony Smith, mis à pied depuis le 15 avril dernier par sa hiérarchie. Son tort ? Avoir saisi le juge des référés pour exiger qu’une entreprise rémoise d’aide à domicile ARADOPA, équipe ses salariés de masques FFP2. Cette société emploie 300 salariés dont 150 en activité. Cette mise à pied serait, qui plus est, à l’initiative du président du conseil départemental Christian Bruyen, tel que le révèle France 3 région. « Interrogé sur cette affaire, le président du conseil départemental de la Marne, Christian Bruyen confirme qu'il était au courant avant que la décision du Conseil national de l’inspection du travail ne tombe. Il en est même à l'initiative. "Nous, comme d'autres institutions, avons signalé à l'Inspection du travail qu'il y avait, selon nous, un problème", explique-t-il. » Une page de soutien sur Facebook a été ouverte, en soutien à Anthony Smith. Sur cette page on y apprend que la direction a décidé de sanctionner Anthony Smith, car « l’agent a contrevenu aux nouvelles procédures « de manière délibérée, grave et répétée ». Il aurait notamment « enjoint aux employeurs des conditions de maintien d’activité non conformes aux prescriptions des autorités sanitaires » ».

Pétition et plainte devant l'OIT

Le syndicat CGT des inspecteurs de travail CGT TEFPP informe dans un communiqué qu’il constate « depuis le début de la gestion de la crise épidémique de covid-19 par le ministère du travail des entraves croissantes à nos missions de protection des conditions de travail des salarié-es encore en activité ». Et d’ajouter : « Nous refusons que le ministère du travail « débranche » de facto l’inspection du travail, sanctionne ou fasse pression sur des agent-es qui, en utilisant le référé, ne font que leur travail, sous le contrôle du juge ! » Une pétition a été mise en ligne pour l’abandon des poursuites contre Anthony Smith. Quatre syndicats d’inspecteurs du travail ont par ailleurs décidé de déposer une plainte devant l’organisation internationale du Travail (OIT) pour dénoncer la répression et les procédures illégales de leur hiérarchie.

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