Médecine d'urgence : pas de sou pour accueillir les docteur Juniors dans 15 jours !! 

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Les urgentistes s'inquiètent de l'absence de financement pour accueillir les 352 docteurs juniors, qui doivent débuter leur phase de consolidation dans 15 jours. 

Médecine d'urgence : pas de sou pour accueillir les docteur Juniors dans 15 jours !! 

Les urgentistes sont aux abois ! Dans 15 jours, ils devront accueillir quelque 352 docteurs juniors urgentistes, sans un kopeck en poche ! C’est ce qui ressort d’un communiqué du collège national des universitaires de médecine d’urgence (CNMU), de la société française de médecine d’urgence (SFMU) et de Samu Urgences de France (SUDF).  « Le Collège des Universitaires de Médecine d’Urgence (CNUMU), la Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU) et SAMU-Urgences de France (SUDF) ont appris avec consternation que la mise en place de la phase de consolidation dans le cadre de la réforme du 3ème cycle se ferait sans moyens financiers pour les établissements accueillant des « Docteurs Juniors » », avancent-ils dans leur communiqué commun. On ne saurait être plus clair. Résultat : pour financer l’arrivée de ces premiers docteurs juniors, certains établissements ont décidé d’utiliser des crédits destinés au recrutement de médecins séniors, « pour ne pas altérer leur équilibre financier déjà fragilisé par la crise COVID ». 

T2A ou budget des docteurs séniors ? 

Cela met à mal le principe même de cette réforrme : car sans financement de docteur séniors, les docteurs Juniors risquent fort d’être contraints de prendre un poste sans supervision d’un sénior : « Certains internes se verraient contraints à une autonomisation à marche forcée, en violation flagrante de la promesse faites aux internes que le fil conducteur de cette réforme était motivé par la volonté d’amélioration de leur formation . » 

D’autres établissements pensent pouvoir financer ces postes grâce à un surplus d’activité qui permettraient de dégager des subsides dans le cadre d’un financement à la T2A. Mais la « solution d’un financement par la T2A n’est pas acceptable non plus puisque cette 4ème année comprend des prises de postes en Médecine d’Urgence préhospitalière (régulation médicale au SAMU et SMUR) qui ne sont pas financés par la T2A. ». Les urgentistes demandent donc en toute urgence, alors que l’arrivée d’une deuxième vague de Covid se précise, d’octroyer un financement fléché pour rémunérer les 352 docteurs juniors urgentistes. Ils en profitent pour rappeler une revendication de plus d’un an : le financement d’une ligne de garde d’internes de régulation médicale dans chaque établissement siège de Samu. 

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