Les centres de simulation

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La plupart des centres possèdent des locaux aménagés spécialement pour l'activité de simulation sur mannequin. Mais cela n'est pas la seule option !

Les centres de simulation

Comment choisir un centre ? Premier critère : la spécialité exercée. Le deuxième critère sera certainement celui du lieu géographique. Mais certains centres proposent également des spécificités dans leur modèle de simulation !

iLumens, basé à l’université Paris-Descartes, représente le modèle-type du genre : des salles uniquement destinées à la simulation avec leurs mannequins multitâches moyenne ou haute fidélité. Dans ce type de centre, le professionnel ou l’étudiant se déplace et on le met en situation.

À l’École européenne de chirurgie de Paris, on a développé un autre modèle. Pr Guy Vallancien, fondateur et président de l’école : « En formation initiale, nous faisons opérer les jeunes étudiants sur des simulateurs et sur des robots chirurgicaux ». Mais l’originalité du centre est dans la formation continue : « Nous intervenons in situ dans les hôpitaux. Grâce à des mannequins intelligents, nous mettons le personnel de santé face à des situations de drames chirurgicaux ou médicaux, comme un arrêt cardiaque ou une hémorragie de la délivrance. Puis nous débriefons ensemble ». Le fait d’être présent sur le véritable lieu de travail change la donne selon le Professeur : « C’est beaucoup plus fort et angoissant. Et le personnel dispose ainsi de son propre matériel ». L’objectif est d’entraîner les équipes et les différents spécialistes à « travailler ensemble dans des situations d’urgence. La simulation, c’est vraiment l’avenir. C’est indispensable ».

À Toulouse, un groupe de chercheurs va encore plus loin. Plus de centre, plus de mannequin. On dématérialise le tout, et rendez-vous dans le monde virtuel ! 3D Virtual Operating Room est un projet de plateforme de simulation en ligne à destination des professionnels du bloc opératoire. Un serious-game en sorte. Mais avec toutefois un plus : multijoueur et multilingue, il pourra permettre une collaboration et donc une interaction directe des différents professionnels de santé – anesthésiste, chirurgien, infirmière, etc. – depuis l’entrée du patient au bloc jusqu’à sa sortie. Définis comme « le jeu sérieux sur la gestion des risques médicaux au bloc opératoire », il permet au professionnel de se tester sans contrainte géographique. Une seule exigence : le wi-fi.

Finalement, qu’on choisisse le centre à l’université, la simulation à l’hôpital ou le jeu vidéo sérieux sur son écran, tous ces modèles sont motivés par les mêmes objectifs : apprendre, se tester, travailler ensemble, le tout sans mettre en danger la vie du patient. Et le tout est assez convaincant !

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