
Le 17 mars 2020, les Français entamaient le premier confinement. Une journée atypique qui s’était terminée sous une salve d’applaudissements à l’égard des professionnels de santé. Si nos concitoyens ont depuis quitté leurs fenêtres, le Président de la Fédération Hospitalière de France, lui, ne souhaite pas oublier. « Nous souhaitons la création d’une Journée nationale de célébration des soignants de l’hôpital public. », a lâché Frédéric Valletoux dans Le Parisien. Et d’ajouter : « Nous lancerons la première édition le 17 mars 2022 »
L’objectif de cette date commémorative ? « Valoriser l’engagement de nos soignants, qui ne s’est jamais démenti depuis un an et qui est parti pour durer », a-t-il expliqué. Selon lui, le 17 mars pourrait également être l’occasion de remettre sur la table de nombreuses questions politiques. « Nous voulons que chaque année, à cette date, se tienne un débat sur l’état du système de santé, une question qui sera au cœur de la campagne présidentielle », a ajouté le patron de la FHF.
Pour mener à bien son projet, Frédéric Valletoux a présenté son idée à Emmanuel Macron. Selon lui, le chef de l’État se serait montré « très intéressé ». « Je crois qu’il va retenir la proposition », a-t-il avancé.
Une démarche qui a cependant récolté des commentaires plus que mitigés. « Ni médailles, ni applaudissements, ni défilés, ni journée nationale Emmanuel Macron ! Vous allez arrêter votre comédie et votre mépris à notre égard !!!? On veut une véritable valorisation, des lits, du personnel, des masques FFP2, stopper la casse de l’hosto. Le reste on s'en fout ! », écrit le Collectif Inter-Blocs sur Twitter. Et le Professeur Laurent Thines, chef du service neurochirurgie du CHRU de Besançon, d’ajouter de son côté : « Pour une fois, je vais être vulgaire : Allez-vous-faire-foutre ! C’est plus clair comme ça ? »
Cette intronisation en place publique pose en effet question. Car si célébrer et débattre, c’est bien. Donner enfin des moyens concrets aux professionnels de santé pour mieux soigner, c’est mieux. Ne s’agirait-il pas là de l’arbre qui cache la forêt ?