Journée de la femme : qui fera la meilleure récup’ ?

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À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, en ce 8 mars, les organismes médicaux rivalisent de soutiens à la condition des femmes. Nous n’avions pas le sentiment qu’ils étaient aussi investis.
 

Journée de la femme : qui fera la meilleure récup’ ?

Au cas où cela vous aurait échappé : ce vendredi 8 mars est la journée internationale des droits des femmes (en France), ou plus simplement la journée internationale des femmes, pour l’ONU. Une journée destinée à promouvoir les efforts pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes.
 
Et, d’un coup, nous nous rendons compte de tous ces organismes qui se battent au quotidien pour la condition féminine. Ils sont tous au taquet.
 

Le SML, champion du monde de la femme

 
Commençons par le Syndicat des médecins libéraux (SML) qui publie un communiqué intitulé « Le SML, le syndicat qui soutient les femmes ». Il y rappelle qu’il agit « de longue date à la promotion des femmes dans la vie professionnelle », et cite une liste des femmes présidentes d’URML puis d’URPS promues par le SML. En plus, la moitié de ses propres postes de secrétaires généraux sont confiés à des femmes. Classe !
 
Dans ce communiqué, rien sur ce qu’ils pourraient faire à l’avenir et sur le chemin à parcourir pour une réelle équité dans le travail, seulement une auto-promo bien méritée. Carton rose, le SML, carton rose !

L'Ordre, champion du timing

 
L’Ordre des médecins, à son tour est « pleinement mobilisé pour mettre fin aux discriminations sexistes » envers les patientes, comme envers les soignantes. « Aucune forme d’inconduite à caractère sexuel dans le cadre de l’exercice médical ne saurait être tolérée », rappelle-t-il dans un communiqué.
 
Pas de chance, le Canard Enchaîné révélait le 27 février dernier des extraits provisoires d’un rapport de la Cour des comptes, qui reproche au Cnom son manque de réactivité face au cas d’un médecin, visé par une plainte pour abus sexuel, mais uniquement par la justice civile. Certes, les faits datent de 2015, mais pour la tolérance zéro, on repassera. Le Cnom reconnaît néanmoins « que tous les échelons qui le composent doivent améliorer leur accueil des personnes qui se disent victimes ». C’est déjà mieux.
 

Et ailleurs ?

 
L’Association française de chirurgie (AFC), de son côté, a réussi à composer un nouveau bureau paritaire : sept hommes, sept femmes. La présence de ces chirurgiennes – puisque l’Académie française a adopté le rapport sur la féminisation des noms de métiers – à la tête de l’association est « un premier pas pour souligner l’importance de la diversité, l’égalité des chances et des conditions de travail, tant au niveau des études, des premiers stages que tout au long de la carrière de chirurgien(ennes) », explique l’AFC. Au sein de spécialités qui comptent 23 % de femmes – et, n’ayons pas peur de le dire, pas mal d’attitudes sexistes –, reconnaissons au moins l’exploit.
 
D’autres sont plus subtils. Médecins du monde publie chaque jour un portrait de femme dans sa série Unsung heroes, pour mettre en avant leurs droits « face aux violences morales, physiques et/ou institutionnelles ».
 
Avant de terminer cette petite liste non exhaustive, faisons tout de même notre autocritique transparente : la rédaction de What’s up Doc est déséquilibrée. Certes, sa rédactrice en chef est une femme, mais tous les autres membres sont des hommes. C’est dit.
 

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