
À la NHS, plus question de faire de vieux os. Depuis 2008, les médecins expérimentés sont de plus en plus nombreux à prendre leur retraite en anticipé. « Alors que 401 médecins généralistes et médecins hospitaliers en Angleterre et au Pays de Galles ont pris une retraite anticipée en 2007-08, ce nombre avait grimpé à 1 358 en 2020-2021, soit une augmentation de 239 % en 13 ans », détaille The Guardian.
Une tendance inquiétante qui menace le système de soin anglais qui ne semble pourtant pas prête de s’arrêter. Selon le Président du Royal College of General Practitioners Martin Marshall, un sondage réalisé auprès des premiers intéressés à révéler qu’ils étaient respectivement 8 %, 15 % et 34 % a souhaité quitter leur profession au cours de l’année prochaine, sous deux ans ou encore au maximum dans cinq ans.
« Ces chiffres reflètent ce que nous entendons de nos membres en médecine générale. La charge de travail intense et les pressions sur les effectifs sous lesquelles les médecins généralistes et nos équipes travaillent, qui sont bien antérieures à la Covid-19 mais qui ont été exacerbées par la pandémie, font des ravages », analyse le professeur.
Une « perte énorme pour la profession et les soins aux patients » qui s’explique également par les règles fiscales qui pèsent sur les épaules de la profession. « La British Medical Association, le principal syndicat des médecins, a déclaré que de nombreux médecins prenaient leur retraite anticipée afin d'éviter d'être frappés par de lourdes factures d’impôt sur les retraites », explicite The Guardian.
Un combo inquiétant qui « entraînera potentiellement un exode massif de médecins très expérimentés, à un moment où les patients en ont le plus besoin », a estimé le Dr Vishal Sharma, président du comité des pensions de la BMA. Pour en savoir plus, c’est par ici.