Le Service d'accès aux soins (SAS), nouvelle version du numéro d'urgence 15 qui existe déjà dans plus d'une soixantaine de départements, permet de désengorger les urgences en orientant certains patients qui ont besoin d'un diagnostic ou d'un soin vers la structure la plus adaptée, parfois la médecine libérale.
Son bon fonctionnement suppose que des médecins libéraux ouvrent volontairement certaines plages de leur agenda aux opérateurs du Samu.
Fin janvier, "j'ai dit que je souhaitais que 100% du territoire soit couvert par un SAS à l'été, et que si ce n'était pas le cas, j'étais prêt à rétablir des obligations de garde. Je tiendrai (ces) engagements", a assuré le Premier ministre Gabriel Attal à l'Assemblée nationale, lors de la première séance des questions parlementaires qui lui étaient exclusivement adressées.
"Mon gouvernement présentera d'ici le mois prochain un décret sur la généralisation des SAS", a-t-il dit.
Il répondait à une question de la députée du Loir-et-Cher Mathilde Desjonquères (Modem), inquiète du devenir d'une plateforme locale équivalente mais pas encore labellisée, qui a selon des travaux universitaires fait ses preuves.
« Davantage de places » pour les étudiants en médecine
Face à la croissance des déserts médicaux, il a aussi promis de "réunir prochainement les doyens, les présidents d'université et agences régionales de santé (ARS)" pour "créer davantage de places" pour les étudiants en médecine.
L'exécutif a déjà "fait évoluer le ‘numérus clausus’ vers un ‘numérus apertus’" mais "il faut aller plus loin", a-t-il jugé.
Il a renouvelé son engagement d'augmenter le nombre d'assistants médicaux pour "libérer du temps médical". "On était à 6 000 quand j'ai été nommé Premier ministre", ce sera "8 000 cet été, et 10 000 à la fin de l'année. C'est 2,5 millions de consultations de plus pour les Français", a-t-il assuré.
Il a enfin réitéré sa promesse de "lutter contre les rendez-vous non honorés", en "faisant payer" les patients qui ne se "présentent pas, sans prévenir à l'avance".
Avec AFP