Encore un faux médecin jugé pour avoir “exercé” dans plusieurs établissements, sans aucun diplôme

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Un nouvel exemple d'usurpation de titre médical. Entre 2020 et 2022, un quinquagénaire s'est fait passer pour un médecin dans plusieurs établissements de l'Indre et de l'Indre-et-Loire, une pratique qui porte atteinte à la relation de confiance entre patients et soignants. Il sera jugé demain au tribunal de Châteauroux.

Encore un faux médecin jugé pour avoir “exercé” dans plusieurs établissements, sans aucun diplôme

© Midjourney x What's up Doc

L'affaire qui sera jugée ce mercredi 29 janvier au tribunal de Châteauroux illustre une problématique de plus en plus récurrente dans le milieu médical : l'usurpation du titre de médecin. Un homme de 54 ans comparaît pour plusieurs tentatives d'escroquerie dans l'Indre et une escroquerie aboutie en Indre-et-Loire, après s'être fait passer pour un médecin auprès de différents établissements.

Le faux médecin a sévi notamment dans une clinique spécialisée en santé mentale

Le prévenu ciblait assez largement le secteur médical, notamment la clinique du Haut Cluzeau à Chasseneuil, spécialisée en santé mentale, ainsi que plusieurs associations d'accompagnement des personnes handicapées et de santé au travail. Pour duper ses victimes, il n'hésitait pas à produire de faux diplômes lors d'entretiens d'embauche, documents dont la qualité approximative a finalement éveillé les soupçons de l'Ordre des médecins de l'Indre, qui s'est constitué partie civile.

Cette affaire s'inscrit dans une série d'usurpations similaires qui, au-delà des préjudices directs, portent atteinte à la relation de confiance essentielle entre les patients et le corps médical. Elle souligne l'importance des mécanismes de vérification mis en place par les instances ordinales pour protéger l'exercice de la médecine.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/en-2024-ces-faux-medecins-sans-diplome-ont-fait-du-mal

L'escroc n’était pas à son coup d’essai en matière de supercherie. Il avait également sévi hors du domaine médical, parvenant notamment à tromper une entreprise de robotique industrielle à Joué-lès-Tours pendant près de deux ans. Sauf qu’au moins là-bas, il ne mettait pas en danger la santé des patients. Le tribunal devra notamment s'appuyer sur une expertise psychiatrique pour comprendre les motivations de l'accusé, dont le procès avait déjà été reporté faute de ces éléments.

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