En visite surprise à la Pitié Salpêtrière, Macron interpellé avec vigueur par des médecins

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Le président de la République Emmanuel Macron a rendu une visite surprise aux personnels de l'hôpital La Pitié Salpêtrière (Paris, AP-HP). Il a été interpellé par un médecin du collectif inter-hôpitaux, tandis que d'autres médecins l'ont mis en garde sur le virus Covid-19, qui est "maintenant là parmi nous". 

En visite surprise à la Pitié Salpêtrière, Macron interpellé avec vigueur par des médecins

Cette visite n’était pas prévue, mais « en même temps », n’a surpris personne. Le président de la République s’est rendu ce matin à l’hôpital La Pitié Salpêtrière, accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, où un patient de 60 ans est décédé du coronavirus dans la nuit de mardi à mercredi. 

Un médecin appartenant au Collectif Inter-hôpitaux, le Dr François Salachas, l’a interpellé avec vigueur, lui déclarant : « Notre dernier espoir c’est vous, en tant que président et protecteur des citoyens. On est au bout, on est vraiment au bout ! ». Emmanuel Macron lui répond alors du tac au tac « qu’il est là », et le médecin, neurologue, de lui rétorquer : « Non, vous n’êtes pas là ! Donnez les moyens au ministre de la Santé et à Martin Hirsch de nous donner les moyens de soigner nos patients. Le corps hospitalier et soignant a fait tous les efforts nécessaires. Nous sommes au bout et on a besoin d’un choc ! »

Le Collectif Inter-Bloc en a profité pour rappeler que ses revendications n'ont toujours pas été entendues : 

Sur le front de l'épidémie du Covi-19, un médecin, le Dr Éric Caumes, l'a interpellé pour lui rappeler que la situation en France devenait périlleuse. « Nous sommes dans une situation à l’italienne, nous avons deux patients qui ont été infectés sans lien avec la Chine, cela veut dire qu’il y a des chaines de transmission autochtones en France. Donc le virus circule déjà parmi nous, c’est ça la vérité qu’il va falloir annoncer. » Le président lui a répondu que les « personnes décédées ne sont pas décédées directement du virus. » Et le médecin de préciser : « Les deux personnes décédées avaient une comorbidité, comme le patient décédé à Bichat. Ou bien elles sont décédés d’une autre pathologie, même si elles étaient infectés. C’est une maladie qui touche avant tout des personnes fragiles, avec des comorbidités, même si des personnes jeunes peuvent être touchées. »

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