« Elitiste » et « déconnectée du terrain» , les Padhue estiment la nouvelle procédure de régularisation toujours « inadaptée »

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La nouvelle procédure de régularisation des médecins à diplôme étranger hors UE que vient de mettre en place le gouvernement ne permettra « aucune réelle avancée » et amènera « toujours plus de précarité », a indiqué mercredi dans un communiqué l'UFMICT-CGT (médecins CGT).

« Elitiste » et « déconnectée du terrain» , les Padhue estiment la nouvelle procédure de régularisation toujours « inadaptée »

© Midjourney X What's up Doc

Le concours que doivent passer les médecins exerçant déjà en France sous statut précaire est reconduit, « alors même que toutes les organisations du corps médical (l')ont jugé totalement inadapté », a dénoncé le syndicat qui défend les médecins à diplôme étranger hors UE (Padhue).

De plus, « le nombre de postes ouverts » pour ces médecins « est toujours laissé à la discrétion » de l'administration, « sans obligation de recensement exhaustif » des quelque 20 000 postes de médecins vacants à l'hôpital public, regrette le syndicat.

Le collectif de médecins à diplôme étranger Ipadecc, à l'origine de plusieurs manifestations et d'une grève de la faim ces derniers mois, a également estimé que la nouvelle procédure n’apportait « aucun changement de fond ».

La procédure de régularisation des médecins à diplôme étranger repose toujours « sur un concours élitiste et arbitraire, déconnecté des réalités du terrain », a dénoncé le président du collectif, Abdlehalim Bensaidi, dans une déclaration transmise à l’AFP.

Le gouvernement a publié la semaine dernière deux décrets modifiant la procédure de régularisation des milliers de médecins à diplôme étranger hors UE qui travaillent dans les hôpitaux français avec des statuts précaires et sous-payés.

70% de Padhue resteront sur le carreau

La nouvelle procédure allège le concours qu’ils doivent passer en créant une « voie interne » comportant une « épreuve unique de vérification des connaissances », plutôt que les deux épreuves théorique et pratique prévues jusqu’à alors.

Mais avec ce système, « on va sélectionner les 30 % » de médecins étrangers exerçant en France « qui ont les meilleures notes », et « on laisse les 70 % restant sans solution », a dénoncé Éric Tron de Bouchony, de l’UFMICT-CGT.

Aujourd’hui, entre 5 000 à 7 000 médecins à diplôme étranger hors UE exerceraient en France sous statut précaire, selon la CGT.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/lhopital-le-parcours-du-combattant-des-padhue-qui-pallient-les-penuries-de-medecins

Certains d’entre eux sont là depuis des années et ont exercé, dans les petits hôpitaux en particulier, des responsabilités bien supérieures à celles qu’ils avaient en réalité le droit d’avoir.

Selon Éric Tron de Bouchony, ils exercent ainsi « en majorité » avec le statut de « Faisant fonction d’interne (FFI) » ou « stagiaire associé », un statut qui en théorie ne leur permet de prendre des décisions que sous l’autorité d’un praticien titulaire.

Avec AFP

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