Conflit d'intérêt : le SNJMG en a marre du professeur Sibilia

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Le professeur Jean Sibilia tente de relativiser les relations entre les médecins et l'industrie pharmaceutique. le SNJMG s'arrache les cheveux. 

Conflit d'intérêt : le SNJMG en a marre du professeur Sibilia

C’est un cri du cœur du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). S’adressant aux ministères de tutelle du professeur Jean Sibilia, président de la conférence des doyens, le SNJMG leur demande de faire taire le chef des doyens ! Dans un communiqué récent, le SNJMG pose cette question rhétorique : « Jusqu’à quand continuerez-vous d’accepter, par votre silence, les propos délétères du responsable universitaire de la formation des médecins de France ? » En cause, des propos tenus par le professeur Sibilia lors d’un entretien le 10 avril dernier. Il aurait en substance déclaré que la chasse aux liens d’intérêt des professeurs et médecins ne devait pas se transformer en chasse aux sorcières : « Le monde de la santé ne peut pas se permettre ce sentiment de complotisme où toute relation est suspecte », a expliqué Jean Sibilia. 

Le SNJMG, visiblement en désaccord avec cette vision de la collaboration médecins - industrie pharmaceutique, mais probablement encore plus avec le professeur Sibilia en particulier, en profite pour rappeler d'autres sorties discutées de ce dernier. Il rappelle que dès sa prise de fonction es qualités de président de la conférence des doyens, il avait relativisé « la souffrance des internes de médecine ». En septembre 2018, il s’en était pris aux jeunes médecins, en mettant en cause leur civisme, eu égard à leur défiance supposée vis-à-vis des territoires sous-médicalisés, selon l’APM : «Si tous les jeunes médecins en formation avaient ces valeurs citoyennes, républicaines et puissent rendre à la Nation ce que la Nation leur a donné, peut-être que l’on discuterait différemment de la répartition des médecins et de la coercition et non coercition ». En décembre 2018, il avait fait une déclaration au Figaro étudiant en souhaitant « pousser plus de garçons à faire médecine, qui s’est beaucoup féminisée ces dernières années », une prise de position là aussi condamnée par le SNJMG. 

Au sujet de sa dernière déclaration, le SNJMG « estime au contraire que le monde de la santé ne peut pas se permettre davantage de collusion avec les acteurs industriels et que seule la transparence, et mieux l’indépendance, des professionnels de santé est à même de dissiper toute suspicion ». 
La guerre est donc déclarée ?

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