Colloque sur l’homéopathie organisé par l’Isni : shitstorm alert

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L’Intersyndicale nationale des internes (Isni) a organisé un colloque sur les thérapies complémentaires. Une initiative visiblement innocente qui n’a pas manqué de faire réagir les anti-Fakemed. La twittosphère s’est enflammée.
 

Colloque sur l’homéopathie organisé par l’Isni : shitstorm alert

L’Isni n’a rien vu venir. Le 15 avril dernier, elle a organisé un colloque, dans le grand amphi de la faculté Paris-Descartes, visant à réunir tous les acteurs de la médecine – qu’ils soient homéopathes, acupuncteurs, evidence based medicine addicts, no Fakemed ou indifférents – autour d’une table. Le sujet : quelle est la place des thérapies complémentaires ?
 
« L’idée était d’avoir une discussion constructive sur les pratiques alternatives », explique à What’s up Doc Antoine Reydellet, président de l’Isni, surpris des réactions enflammées que ce colloque a suscitées. « Nous souhaitions surtout sortir de cette guerre de tranchées ».

L’Isni n’a rien vu venir

Un peu naïfs, les jeunes internes ? Eux qui voulaient éviter de prendre parti mais qui estimaient qu’un travail serein sur la question était nécessaire, ils se sont pris une volée numérique. Au milieu des « Vous n’avez pas honte ? » scandalisés et les « Vous êtes à gerber », les tweets relèvent un manque de crédibilité de l’Isni. Certains font même des petits combos, en n’oubliant pas de citer Marisol Touraine, parce que ça fait toujours plaisir.
 

D’autres s’inquiètent d’un virage qu’aurait pu prendre le syndicat, et craignent une collusion de l’intersyndicale avec les labos.
 

Rien de tout cela, insiste Antoine Reydellet. « Nous ne sommes pas pro-homéopathie ou pro-médecines alternatives. Nous avons toujours refusé de nous positionner et nous ne positionnerons pas sur le sujet », se défend-il. « Plusieurs des membres du bureau sont même signataires de la tribune no Fakemed ».
 
Le président de l’Isni ajoute que le colloque a été organisé sans un centime en provenance de Boiron, ni de tout autre laboratoire. « Pour nous, ça a été dur de voir toutes ces critiques », confie-t-il. On notera qu'aucun no Fakemed n'était présent au colloque. Le collectif n'avait pas été invité formellement, mais les inscriptions étaient ouvertes à tous.
 

Article édité le 18/04/2019 à 12h07

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