Chez les MG, les demandes de soins pour troubles anxieux en hausse

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Une étude de la Drees établit que les demandes de soins pour troubles anxieux ont bondi, sur l'ensemble du territoire, lors de la première semaine de déconfinement, le 11 mai. 

Chez les MG, les demandes de soins pour troubles anxieux en hausse

La Direction de la recherche et des études statistiques (Drees), dans le cadre de son panel d’observation des pratiques et conditions d’exercice en médecine générale, vient de consacrer un numéro de sa série Études et résultats, à l’activité des médecins généralistes la première semaine de déconfinement, à partir du 11 mai. Premier constat : le redémarrage de l’activité est poussif. On note une baisse du nombre des consultations comprise entre 3 et 7,5% par rapport à une semaine ordinaire de travail, avant l’apparition de la Covid19. Autre enseignement : pour près de la moitié des médecins généralistes, les consultations pour Covid représentent moins de 25% des consultations. Surtout, établit cette étude, les demandes de soins pour « stress, troubles anxieux ou dépressifs sont toujours en forte augmentation par rapport à la période qui précède le confinement : 62 % des médecins généralistes estiment que ces demandes sont plus fréquentes lors de la semaine du 11 mai 2020 qu’à l’ordinaire ».

Les complications de maladies chroniques en hausse

Un quart des médecins généralistes déclarent également une hausse des consultations pour « complications de maladies chroniques ». Concernant les suivis de grossesse, en revanche, il semble y avoir un moindre report des consultations, donc un moindre rattrapage après le déconfinement : on observe là une relative stabilité. Mais ce n’est pas vrai du suivi pédiatrique : « Le suivi pédiatrique est le motif de consultation pour lequel la fréquence reste nettement inférieure à la normale lors de la semaine du 11 mai : c’est le cas pour près de 50 % des médecins. »
Néanmoins, la Drees note des différences notables entre les territoires, selon que l’on se situe dans les départements les plus touchés ou les moins touchés. « Ainsi, dans les départements les plus touchés (classe 3), la baisse des consultations pour suivi de grossesse et pour suivi pédiatrique est plus forte que dans les départements moins touchés (classes 1 et 2). » Mais les consultations pour stress, troubles anxieux ou dépressifs font figure d’exception, et couvrent la totalité du territoire de manière égale.

 

 

 

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