
« Sûr et efficace ». Voilà les mots utilisés par la directrice exécutive de l’Agence Européenne du Médicament pour qualifier le vaccin AstraZeneca. « Ses avantages dans la protection des personnes (...), avec les risques associés de décès et d'hospitalisation, l'emportent sur les risques possibles », a ajouté Emer Cook.
Allemagne, puis France, puis Italie… Depuis quelques jours, la liste des pays européens ayant suspendu le vaccin AstraZeneca par crainte d’effets secondaires n’a cessé de s’allonger. En cause ? La multiplication de signalements de troubles de la coagulation sanguine chez des personnes qui avaient été vaccinées à l’aide de la solution britannique. Si aucun lien avéré entre le sérum et les cas de thromboses constatés en Europe n’a pu être décelé, ces pays européens avaient opté pour ce qui a été surnommé « le principe de précaution » en suspendant son usage.
Une actualité brûlante qui a poussé l’EMA à lancer des investigations complémentaires. Ce travail qui lui permet aujourd’hui de conclure « que le vaccin n'était pas associé à une augmentation du risque global d'événements thromboemboliques ou de caillots sanguins ». Cela, même si le régulateur européen se réserve le droit de ne pas « exclure définitivement » cette hypothèse.
La veille, c’était l’OMS qui choisissait de se positionner sur cette question cruciale. « L’OMS estime que les avantages du vaccin AstraZeneca l’emportent sur les risques et recommande la poursuite de la vaccination. », écrivait l’organisation internationale dans une déclaration parue le 17 mars.
Constatant également le manque de données sur l’implication du vaccin dans les effets secondaires signalés, l’OMS avait tenu à rappeler que « la vaccination contre la Covid-19 ne permet pas de réduire le nombre de malades ou de décès imputables à d’autres causes ». « On sait que les manifestations thrombo-emboliques se produisent fréquemment, la thrombo-embolie veineuse étant la troisième maladie cardiovasculaire la plus courante à l’échelle mondiale », avait ajouté l’OMS. Et d’ajouter : « Lors de campagnes de vaccination à grande échelle, il est normal que les pays signalent les éventuelles manifestations post-vaccinales indésirables. (…) Cela démontre également que le système de surveillance fonctionne et que des contrôles efficaces ont été mis en place »
Un point de vue qui vient donc d’être confirmé par l’EMA et qui pourrait augurer de la reprise éventuelle de l’usage du vaccin britannique dans la campagne vaccinale française.
Source:
OMS - Déclaration de l’OMS relative aux signaux de sécurité du vaccin AstraZeneca contre la COVID-19