"Je ne ferai pas de miracles, je ne suis pas une fée", a dit Geneviève Darrieussecq lors de la passation de pouvoir au ministère de la Santé ce lundi matin, à propos du budget 2025 de la Sécurité sociale qu'elle va devoir très vite préparer en vue de son examen au Parlement.
Les enveloppes "augmenteront un peu", mais "jamais à la hauteur de ce que toute le monde espérerait", a prévenu Geneviève Darrieussecq, sixième ministre de la Santé depuis 2022.
Parmi les axes majeurs de sa politique, elle a cité en premier "l'accès aux soins", qui doit être "partie intégrante de l'aménagement du territoire".
Pour progresser, le système de santé doit "certainement se décloisonner", a-t-elle indiqué.
"Chacun ne doit pas considérer l'autre comme un concurrent mais comme un compagnon de route", avec lequel il est possible de "construire, ensemble".
En attente des textes sur la délégation de tâches, mais aussi le grand âge ou la loi sur la fin de vie
La nouvelle ministre va notamment trouver sur son bureau en arrivant des projets de textes réglementaires qui doivent poursuivre la délégation de tâches médicales vers des professionnels paramédicaux, engagée par les précédents ministres, un sujet de frictions récurrentes entre les différentes professions.
Geneviève Darrieussecq a aussi exprimé sa volonté de répondre au "défi démographique". Alors que la population vieillit, "nous ne sommes pas un pays suffisamment dans la prévention", a-t-elle dit.
La ministre n'a pas mentionné dans son bref discours le projet de loi de fin de vie, qui a suscité des débats très nourris à l'Assemblée, avant que ceux-ci ne s'arrêtent pour cause de dissolution.
Elle a indiqué qu'elle allait d'abord "en parler avec le Premier ministre", dont elle "n'avait pas la position".
"Il me semble que l'Assemblée nationale et le Sénat doivent terminer le travail" sur ce texte, dont l'examen à l'Assemblée a été interrompu par la dissolution, a-t-elle dit.
Avec AFP